mardi 29 décembre 2009

Commandement - I

les rites recommencent
la parade est droite et le funambule

pour un requiem, ça sonne
fort

ces volubiles fanfares des révolutions et des enfants
des femmes libres
des gauchures sensuelles pour les toutes différentes
- les libres aux phares qui ne veulent jamais

la recherche encore des nuits
ailleurs

[La Vie
et heureux
je trompe
j'esqui-ce]

et mes yeux
mes yeux mouillent souverainement
et la mémoire...

- PV

samedi 12 décembre 2009

Libora - III

nous sommes des ventriloques avertis, des avant-gardistes passéistes qui s'escogriffent les hirsutes yeux

comme ses [et je ne dis rien car elle me dit tout] mots qui déclarent son lubrifiant bucal : autant de ; péchés`` et ça se reproduit de seconde en seconde >> l'extase exphonique de ses carioles vocales

- < elle s'écrie crie jouit jou-te ses mains adulées qui m'érâf-flent la condition vitale // Je manque de souffle.

je suis un sperme nicotiné, un avion
et pan pan, mes bombes de Stuka dans ta gorge
je suis une pyramide qui se fume, et ta toison d'émeraude rosie m'éclatte le chemin victorieux

la splendeur est confuse dans ses traits crèmeux et la liberté Lib' est musique dans mes yeux cachers

jeudi 10 décembre 2009

Les Fédéraliss; kossé les Fédéraliss?

Rien.
.....
.........
..............
.....................
..................................
.... <-- Je suis ici
...........................................
.................................................
..........................................................
..................................................................

Comme si tant [et ça crie de différence juste pour être différent] que les libélés deviennent rudes-arides quand on parle de liberté. Ça me fait rire comment eux les suspensions peuvent s'amouracher et nous détruire sans salir leur image, sans mettre un ministre dans une valise de char.
Et nous sommes maudits modelés carricaturés comme si nous n'avions rien - jamais - fait de bon.

Les yeux, les yeux à genou
et les pas meurtris, dans leurs idéaux de pierre en forme de coeur - de pierre
dé-damnisons nous nous-même
c'est le mal dans nos têtes de n'avoir jamais gagné

Nous sommes très beaucoup muets, rudes lisses

- PV

mercredi 9 décembre 2009

Anti-Dogmatique

Qu'est-ce que tu fais.

Je réagis.

Cette tempure qui me prend ce soir, j'ai mes clississes (déjà écris ce mot là) qui dégringolent. Ça fait peur. Non. Je n'ai plus jamais peur.
Tellement stressé que j'en deviens froid, psy-quo-pas-te [dire rien dire rien dire rien].

Oserais-je? : Tu me manques.
Le dirais-je? ; j'ai déjà tellement de [zèbre de mes] vitesses à redonder, dondaine, les sapins montants.

Tu sens noël et j'ai besoin de toi, même si je gèle de demain dans mes artères d'aride poète.
Je ne serai pas musicien, mais que j'écrirai.

Et je fumerai cette nicotine avare pour m'anéanti-dogmatiser.

Toujours le souffle, toujours la boucane pour dire :

- PV

vendredi 4 décembre 2009

Transition entre 2 et 3 : la cravate

Le questionnement en piano qui s'incruste. Deux croches; une noire : puis deux-doubles et une croche...

Pourquoi encore ces larmes que je me ment, que je m'invente que la société me les verse dans les yeux, que je rousse-pète que j'ai raison, que je grignotte mon intellect et que plus rien ne m'atteint.

Je suis un simili-poète floué, un Monsieur, une Cravate; "J'aurais voulu être un artiste".

Mais c'est répugnant de se dire qu'on est devenu ce que nos parents voulaient, un zombie comme eux, parce qu'ils ont oublié leurs combats d'antan et que le monde entier blasphème leurs idéaux quand ils votent pour des idiots, eux aussi.

"Up in the clouds I'm living again"

C'est pour ça la drogue que j'inhale, et celle que je voudrais dévorer pour m'éclipser toute une nuit, et celle qui me répugne parce que les autres ont compris que le monde est infect et que c'est une libération de le refuser.

C'est lâche, mais la liberté est toujours lâche.

Et je perçois mon amour déjà en lui lisant qui sera effondrée parce que mes mots sont des poignards pour les yeux ouverts, mais il y a de ces jours que je ne peux plus taire qui me font me sentir comme une enveloppe brune.

Et quand ma jeunesse va se terminer, que deviendrais-je? Serais-je ce rêve perdu, comme mon père, de vouloir changer le monde? Serais-je la honte de mes parents? Serais-je oublié au fond d'un loft envahis de mes idées de poèmes et de récits qui sont tout aussi affreux que ce que je serais devenu? Serais-je celui

Pour la première fois de ma vie, j'aime le violon qui pleure dans mes oreilles. J'avais toujours préféré la trompette, "parce qu'elle est plus sincère" que je me répètais. Non, c'était comme toute chose d'aujourd'hui; par nostalgie. Le violon accompagné du piano est la seule chose qui vaille la peine. Je ne suis ni pianiste, ni violoniste.

Alors je me dis que j'ai mes mots, qui touchent, qui transpercent les coeurs de pierre et qui libèrent. Je me dis poète, béquille sociale pour mal-vivants,

Mais, finalement, je ne suis pas poète. Je suis simplement incapable d'accepter que personne ne l'est plus. Et la cravate a encore ces larmes qu'elle se ment; la cravate se sent ravagée, comme une première baise après un bal de finissants.

Et c'est si doux cette violence que personne n'accepte. Que personne ne scande plus au défaut, à la laideur, et qu'on trouve des chef d'oeuvres partout; parce que ça grince ici de fausseté et de gens qui se trouvent beau mais ça rigole partout faussement en se saoulant et en s'émancipant et en criant en jurant que le monde va changer.

La cravate, elle, le noeud bien serré à a gorge, récite ses horreurs avec ce mensonge d'héroïne bien planté au bord de l'oeil : une larme de cette incompréhension globale volontaire.

Berce-moi.
Bercez-moi.
Berçons-moi.

- PV

mercredi 2 décembre 2009

Libora - II

Libora - II (Le parc qui grandit)

La chaise s'ouvre sur une verdure où je m'endors les cheveux, dans le vent
Le sommeil s'enracine et le fleuve de mes visions
- tachetées d'im-matériel qui rebondi
s'enlace en bouchon hydromelisé; saouler le temps qui passe

mon vignoble berce mon nez d'odeures grises et semblables
mais l'arbre au côté troué me rapelle les anciennes averses
- anciennes
tu es un tempo stable d'où les croches me font un abri

la panacée herbière que tu es m'ouvre grand la bouche
et tant
- les rêveries mouillées qui éclaboussent
et tant
- toujours tant toujours tant couler juter mouiller aroser
et tant
- la verdure gratifiante dans nos têtes éloignées qui fantasment
et tant
- tes émaux dans tes mains qui sourient par passage de mots pour pallier
et tant
- les répétitions [car nous radottons] que je fais toujours par envie
et tant
- toutes tes cuisses et tous tes seins et tout ton ventre et toute ta bouche et tout toi qui m'englobe comme je suis pervers comme je suis pervers comme je suis pervers comme je suis pervers et ils le répètent mais tu sais que c'est faux
et tant
- le mal et l'ivresse de la distance, le parc fleurit en t'attendant

et c'est le retour on dirait

mais non; tu es différente

commandant toujours
qui retourne en yeux qui pleurent et en irréfléchi amer
commendant toujours
qui me crie de lâcher prise d'abandonner, d'écrire, et de me sentir plénier de poètes et de musiciens qui piannoteront des mots et qui écriront trompettes et violons
- et pleurer
commendant toujours
ce diable à angelot à halo à ailes plumées, déplumées par les anges, qui est plus fort que moi
commendant toujours
je n'écris que par lui et mes tiges de rêve s'en fortifient : je suis "utopiste, et ça rime avec piste"

et tant
- la gamelle utile de tes mots en moi comme des médicaments contre mon nénuphar dans mes poumons
et tant tiraillement
- ce glissement vers la distance dans un mois que j'en/ti-ci-pe de mots qui seront un coussin de feuilles mortes
et tant tiraillement de profiter
- Ée est morte, EAU est pourie, Eftée mon amie, Cégestelle me hante et toi ma Lib-Luigi à aspirateur, tes volontées difficiles me libèreront comme mon phallus en toi
et tant tiraillement de profiter maintenant
- j'ai des ongles à gratter la guitare de mes tristesses qui s'évanouissent et ils me rendent fier de l'inspiration artiste qui me rend amour
et tant tiraillement de profiter maintenant ou d'anticiper
- le poète en moi meurt toujours à chaque moment mais le deuil est "peut-être quelque chose comme" moins raide avec ton sourire entre les yeux comme un canon qui me libère de ma double personnalité {un grand peuple}
et tant tiraillement de profiter maintenant ou d'anticiper l'ennui

je serai comblé drogué libéré, Lib, avec toi je ne suis qu'un.

- PV

lundi 30 novembre 2009

Libora - I

Libora - I (Un poème qui est un parc)

La distance laconique de toi, par moi s'étend
Elle arrivera avec l'hiver et sera en doul-heures qui font grandir
- c'est ce parc immatériel qui servira de rédemption
- - c'est comme ton rire franc, mais en arbres imaginés et en fleurs

Parce que c'est facile avec toi, je me difficile volontairement de poétiser
[par voulance de te grandir plus que mes autrefois amers]
Ces rimes vertes comme rictus premier, j'en veux plus que pour Ée
Comme tant toujours tellement qu'il me faut
- plus intense
Qu'il me faut
- plus érudit
Qu'il me faut
- plus grand, plus répété, plus.

Gouluement tes langues que j'avalerai pour me gaver
Avant la froide tempérance du temps séparé de toi
Toujours ces notes d'en attendant
Après la fin de te voir souvent

Et je crierai

- PV

samedi 28 novembre 2009

Mon Roman

J'ai trouvé son nom et je le crierai partout. La néo-catéchumène se rétracte et grandit en liberté artisanale. Elle s'essoufffffffle et s'extirpe de mes idées en mémoires dure-cies.

Moi, j'ai 14 ans encore et je comprend que ce n'est pas la fin. J'ai un roman à écrire et a brûler afin d'en écrire un deuxième.
Mon roman ne veut rien dire, car on l'a déjà dit...

Toujours les mêmes histoires plates qui se refont en musique au piano et en films endormants qui ne me font pleurer que par nostalgie. Je voudrais avoir encore 14 ans.

Lib. Je l'appelerai Lib.

Pourtant le grégaire est aux portes, l'esprit ne va pas mieux : l'esprit social. Comme si j'avais encore 14 ans, que tout le monde avait encore 14 ans.

Mon roman se déconstruit à partir d'il y a quelques des-cénies, jusqu'à dans quelques décès-nies. La main droite qui se fait aller sur beaucoup plus de voyelles que la gauche, comme quoi la diversité consonne-ale est très à gauche et je l'aime.

Lib. Je l'appelerai Lib.

Et ces personnages aux noms codéifiés qui sonnent comme des barreaux et qui sont hexanumériques; ils grandissent, mûrissent, comme la première fois, comme un deuxième accouchement.

Je n'ai plus 14 ans.

Mon roman explosera.

Lib, Libora.

- PV

jeudi 26 novembre 2009

Pepsi

J'ai acheté une bouteille de pepsi au dépaneur en bas de mon bureau. J'en prend une gorgée, C'est bon. Une autre, puis, je regarde la nouvelle bouteille qui encourage les olympiques sur des terres (encore) volées aux amérindiens par le MERVEILLEUX Canada, et je remarque qu'il est écrit, sur ma bouteille (qui, je vous rapelle, a été achetée au dépaneur) : "NOT FOR INDIVIDUAL SALE".

J'ai mal que tout mon mal revienne à la rescousse : le mal d'avoir 14 ans et de ne pas savoir écrire. Mon imagination a foutu le camp en même temps que mon mal de vivre, et maintenant j'ai mal d'écrire à toujours être heureux.

Alors en exercice de style, voici :

Y to ma petite firme
qui s'infuse blasphèmement dans mes ongles
dans mes phalanges
prescrite comme la société obèse assise malaise

Y to ma tirée canon
noir qui pousse et tige géante devant mes yeux
l'ivresse d'un bureau
et cette chanson muette qui verdoie en mes synapses endoctrinées

U to mo trou virée
le bois d'hier tué et tranché puis livré pour mon poste de travail
traité comme un nègre de toutes époques
travaillé enchainé pendant que j'écris vainement en tortue

Os tu vicompte tiroir
et des rires comblés et des têtes vides et des mains pleines
fabriqué de toute pièce
leurs mains remplies de chaises Ikea et de plastic

Austi victoire
mais mes mots fantassins se sentent si seuls
même sans mitaines
dans cet hiver vertueux dirigé de maîtres
- une odeur qui coule comme le pus devant mes yeux :
- je crache le rance contre les infâmies disjonctées
- je pustule d'acnée cette vie-vidange
- j'écris enfin comme avant

- PV

Extraits

" [...]
Violette – Il nous faut un bourbon, un bon, pour fêter ça.

Rose – Fêter quoi, dis?

Violette – Et une bonne occasion avec des amis. Je vous invite chez Rose, mon cher Triolet.

Triolet – C'est bien aimable, ma très chère Violette.

Rose – Merci.

Violette – Rose tente de vous expliquer que ça lui fait plaisir.

(Myriade réussis enfin à ouvrir la porte.
[...]" - Bonheur Été


" [...]

Je vous vois déjà répliquer, dire que les femmes ont tant été victimes, qu'elles s'en sont sorti et que ce n'est que pour le mieux. Pour le mieux, oui. Pour le mieux pour elles.

[...]" - Le féminisme est terminé

Les textes fusent, les idées jaillissent et c'est en colère heureuse que je me détache psychiquement de ces mots en les vomissant gaiement sur le clavier.
Le clavier est mon esclave.

J'ai hâte de vous faire lire, je veux vous faire lire.

- PV

lundi 23 novembre 2009

Mes mots tardent

J'ai trouvé mes explications, j'ai trouvé des idées des hypothèses, peut-être.
Je vais écrire, j'arriverai bientôt avec un grand texte : "Le féminisme est terminé".

while(!PV.satisfait) {
PV.publier(PV.écrire(Niveau.FORT, Durée.LONGTEMPS));
PV.crier(Niveau.Tabarnak);
}


Et mes poésies insatisfaites de ne jamais être chantées, je changerai ça. Ma guitare entre les dents, mes mots deviendront grands.

À la prochaine fois.

- PV

vendredi 20 novembre 2009

Papa pas papa

Hier, une pièce de théâtre ordinaire; pauvre PAUVRE femme, pauvre PAUVRE mère.

C'est toujours la même histoire, toujours la même façon de dire, "Je t'aime, maman." avec de faux symptômes de malheur et quelques larmes en prime.
J'en ai assez.
Assez de ces trompettes trop grandes qui chantent les - OH! combien grands - malheurs des gens qui n'en ont pas. Oui, c'est triste, ces polichinelles masculins qui font office de pères et dont tout le monde se fout. Et je m'insurge encore mais pour de bon cette fois, que les paternels ne fassent jamais objet d'hommages.
- Tout le monde le sait, un père, ça n'a pas besoin d'amour.

J'ai pleuré, un peu, pendant la pièce, il y avait un personnage qui était authentiquement exagéré, et je l'ai adoré. Les autres, c'étaient tous des "oh pauvre petite maman, je t'aime maman, maman maman maman", et le père qui ne dit jamais rien mais qui se fâche une fois; méchant méchant papa.

C'est dommage, le sujet avait du potentiel, une mère qui hésitera toujours entre l'amour qu'elle porte à ses enfants, et le fait qu'elle souhaiterait jamais en avoir eu.

L'imposture, donc, au TNM : une pièce trop facile, jouer correctement ou parfaitement - dépendamment des passages, avec des thèmes qui me font royalement chier (sauf ceux du personnage Fred).

Pour finir, je t'aime maman; mais surtout : je t'aime papa.

- PV

lundi 16 novembre 2009

Si la tourmente m'attend

Non, je suis un bulldozer aujourd'hui. J'ai un front d'acier qui en prend plus large que tous, qui balaie les rues et qui prépare le terrain : ça arrive. "Dans le monde des paumés, il n'y a que des paumés" - Wolf. Et les jeunes paumés en ont jusque là là là là là...

Je ne suis certainement pas le premier, à l'écrire, à dire, à crier, qu'il faut que ça change, que ça va changer, que ça change. Mais tant pis, j'y crois et si, à y croire, d'autres y croient, alors ça...

Nous avons besoin de nouvelles merveilles du monde : des jeunes qui crient plus fort et des rêves orgasmiques qui pleuvent partout; ça fait raide, mais c'est doux.

Réveillez-vous, nous avons 10 ans pour réfléchir.

- PV

jeudi 12 novembre 2009

Delirium Tremens

Chatter, anglicisme modifié en verbe gondolant qui rigole le long de mes doigts suintants. Il a raison plus que moi, cet anglicisme.

J'avais tout un tas de choses à écrire, qui me sont sorties de la tête comme les rats des égouts avant un grand tremblement de terre. Quelle est donc cette secousse sismique qui me guette ?

J'ai la rage, je suis un cancer encore une fois, troué et pare-balles, convaincu de ses yeux et de son sourire qui me font engouement sur la place publique. Publicité asservie qui chante, chanson emmitouflée qui scande, scandinave en bas roses et en jupette à carreaux, j'ai un manteau carreauté, scandant, chantant, criant, mon amour public de mes aïeux et de mon histoire. Christ et Calice riment en symbioses amant, comme une cacophonie ludique et du sperme ruisselant. Les blasphèmes ricanent enfin - peut-être trop - et les petites filles couchent avec les mâles poètes des autrefois.

La liberté franche.

Car c'est l'amour, l'amour qui percute, l'amour qui faiblit, l'amour fébrile, l'amour en guirlande de cock-tails qui réinventent les corps, l'amour debout, l'amour assis, l'amour retentissant qui hurle des spasmes que personne n'ose regarder, l'amour aveugle - vous voyez.

Il faut toujours regarder vers la lumière.

Et, ça ne vous engage à rien, mais moi, je suis souverainiste.

- PV

dimanche 8 novembre 2009

Est-il trop tard, Johnny Guitare ?

On m'a demandé de commenter, de commenter, commandé de commenter.

Il y avait des gros au début, partout, des gros junkie, des grosses en farine, des gros paumés, des grosses anorexiques : grosses dans leur tête.
- Je croyais.
Finalement, des filles qui s'époumonent à arracher les paroles, de l'énergie partout qui jompe sans arrêt, des jeunes qui s'allument de joint; je croyais rêver. Jamais je n'aurais crû que les jeunes savaient autant Jomper. Puis j'ai réalisé; je suis rendu vieux.

Pas que je sois trop vieux pour aller danser, non. Simplement : je ne suis pas né la bonne année. J'aurais dû être 4-5 ans plus jeune. Parce qu'eux, les jeunes, les vrai, ils ont la rage dans le coeur, ils ont tout à cracher, rien à garder, ils ont la pauvreté à arracher, n'arracher, va chier! Et Puis ça se lance dans les airs comme ça s'envoie en l'air partout sur un banc de parc et miam.

J'ai espoir qu'avec cette éducation de mornitude latente,
matante,
les jeunes, la jeunesse,
ivresse
de jour de l'an,
va se révolter vivement.
J'ai espoir d'un grand écran garoché de sang,
d'une étoile d'un rouge éclatant!

Ah oui, Leloup? Oui, bah, il est venu, il a joué de la guitare, j'aurais fumé, moi aussi, un petit joint qui passe devant, puis POUF, disparait; la sécurité veut nous enfermer. Il a joué de la guitare, ganganganganganganganga-yé! Des solos trop long, et il changeait tout le temps de guitare, et c'était comme quand le soleil se couche : je pourrais passer mon temps à vous l'expliquer, mais ce ne sera jamais aussi beau que de le regarder.

Comme il est grand le chef des indiens, comme il est grand.

- PV

vendredi 6 novembre 2009

Les gros

Plus qu'une journée avant ce défi amusant d'aller Jomper sur le soul endiablé d'un loup enragé de 50 ans. J'ai hâte.

Mais je n'ai pas la tête à ça pour l'instant. Il manque de sirènes de police dans ma tête. Parce que je n'ai pas dormi dans l'autobus, ce matin. J'ai eu des idées de politique. J'ai mal de mon peuple.

Cette agonie latente d'attente d'action, car mon peuple a oublier avant et se dirige vers sa télévision en attendant impatiemment sa dose d'Occupation Double. Avant, il s'intéressait - un peu - à la politique, on voulait un oui, on voulait un non, mais on voulait.
C'est fini, tout ça.

À force de se faire dire, de se dire, de se répéter, de se croire, qu'on n'a aucun pouvoir, aucun choix, aucun Shoix! On reste assis, persuadés que notre sort est de rester apathique dans cette société compulsive, convulsive, qui nous répète toujours de ne danser que dans notre tête.

Il y en a tout plein, des des intéressés, des soldats, non-informatisés qui ne se sont pas encore fait faire d'attouchements sexuels par leur électronique, qui se révolteraient si seulement ça pouvait changer. Le révoltarisme vous mande en toute franchise de cesser de vous asseoir, de parler, de déguidiner, de faire bouger. Bounce le gros.

"Deviens-le, c'est ta seule chance." - J'ai vomi dans mes cornflakes

mardi 3 novembre 2009

Regain

C'est bon c'que tu bouffes.

Ça sent le cafard.

Et tout ça qui tourne en rond, mais un patriarche qui m'encourage, il veut que je garde mon fusil bien haut au dessus de la marée rose médiatique, bien caché des averses de spécial K et de maigreur et de santé et d'apparats. Mon fusil littéraire qui crache et BOUM !

Mais ça ne se termine jamais.

"Faut pas lâcher. Faut se battre contre les sales jusqu'à ce qu'ils soient tous enterrés. Et si on les tue pas tous, au moins, on leur aura fait la vie dure."

Les sales... Je vais les laver avec mes mots, les arroser comme des juifs en 1940, comme si j'étais nazi, néo-nazi, néo-toute-l'hostie-d'histoire. Et détruit comme le 11 septembre, démoli comme le nez du sphinx, défoncé comme le mur de Berlin.

Mon fusil se pointe déjà pour une attaque sans précédent qu'il faudra retravailler bien fort avant de la lancer, la retravailler comme jamais, la retravailler avec amour, avec elle ou elle, mais avec une gâchette d'or, la détente de cuivre et le canon de polichinelle.

Et tout un tas de beaux mots pour exploser le laid en tentative vaine.

Mon fusil est main et mes munitions sont poèmes. Je passerai à la mitrailleuse quand j'aurai terminé mon roman qui avance, qui avance.

- PV

lundi 2 novembre 2009

Baptème

Et voilà, l'heure serait arrivée. Et pourtant, rien.

La catéchumène m'a béni, je suis un nouveau prêtre à présent, rempli-comblé d'un espoir verdâtre - et le vert est ma couleur favorite - qui baigne dans mon sperme crânien et qui enfante mille idées.

J'ai les yeux qui tournent et les mains folles.

Houla-Houla ! C'est que le temps file aujourd'hui, il fil et moi j'aiguille vers cette entrée de blog qui est un hommage à tout ce qui peut arriver. Son béton svelte incorpore à mes rêves des touches de fraises et de crêpes qui floppent et volassent au goût qui jompe ! Ses rêves sont des tunnels qui faiblissent et surtout me font pâlir de gêne. Au nom du poète, du fil et du saint-papier !

Alors le baptème attendra, bon, que je la vois, la regarde, la sculpte, la poète-poème-écrire. En attendant; soyons vigilent !

- PV

dimanche 1 novembre 2009

Compréhension

Premier message de novembre, il est 2h30 du matin, l'halloween est terminé.

Ce soir, j'ai compris que je ne suis pas fait pour la société, fondamentalement inapte à bien m'y comporter, un peu comme si la bienséance, pour moi, était le feu dans la rip des souries qui trottent dans ma tête, et j'en devient fou.

Oh, Il y a les mâles qui sont beaux, on les regarde quand leur assurance est fidèle, et elle l'est. Les femmes sont à leur cous, c'est si facile pour eux, je suis jaloux.

Oh, il y a aussi les mâles faibles, laids, grossiers, qui harcèlent sans cesse les pauvres belles qui n'ont pas le courage d'aller montrer leurs petits seins aux mâles qui sont beaux.

Et les femmes, mi victimes, mi vipères, qui font toutes un peu pitié à leur manière.

Moi, je n'ai ni assurance, ni dépendance, ni seins. J'ai ma main sur laquelle je dessine, j'ai mon écran pour écrire, et une peine cyclique qui frappe ce soir comme ça faisait longtemps.

Dehors, novembre.

- PV

jeudi 29 octobre 2009

Montée de lait

"On va toujours trop loin pour les gens qui vont nul part" - Falardeau

J'ai la rance qui me titille maintenant, je suis différent, je vous le crie parce que vous vous le dites tout bas sans vouloir me l'avouer. Pour vous, je suis une bête de cirque, allez, amenez-la moi votre moulée !

Notre PV qui êtes en cage
que votre poésie soit sanctifiée
que votre pénis vienne
que votre folie soit la source d'humour
méchante et vile...

Et elles veulent de gros phallus bien raides, être soumises parce qu'elle adorent faire le mouton. Et ils font la chèvre, avec leur membre bien grandit, de vrais beaux petits Satans qui leur font mal pour leur faire plaisir.
Mais jamais oh non elles ne vont l'avouer, qu'elles aiment ça et ne comprennent pas pourquoi.
Mais jamais oh non ils ne vont l'avouer que c'est tellement mâle d'être sur le dessus.

Égalité des sexes, mon cul. Et ça critique et ça chiale. No wonder que ça va mal.

- PV

mercredi 28 octobre 2009

Il, Ie, Beau, Belle

Tup Tup Tup Tup.

Je n'ai jamais écris sur mon blog si tard, c'est la musique qui m'y oblige. Je n'ai pas le droit de jouer de la guitare, ici, voyez-vous. Cloitré. Emmuré. Et je pense à lui aussi, mon grand héron.

J'ai la larme facile aussi, je dois être vraiment fatigué, de courir après celles qui ne me rendent rien, de courir après les notes que je ne peux ce soir.

Boule-de-gomme qui ne devient jamais un homme.

J'ai envie de tout lancer au bout de mes bras, comme des crissement de pneus qui goutent le caramel, comme le métal explosé et l'essence froissée dans une musique de libération, comme au naturel, mais non.

Le seigneur a dit : "elle répondra comme les autres, et alors tu sauras ce que tu as toujours su [...]" et je coupe ici. Ceux qui savent de quoi je parle compléteront cette citation.

Mes orgasmes vides se multiplient, j'ai mal au co-eur de les voir s'envoler comme autant de monarques dépossédés. À quand le retour de mes jouissances bouillies qui virevoltent en nuée multicolore dans ma tête? Merde.

Bonne nuit, mon demi-dieu, ma catéchumène, mes iris floraux.

mardi 27 octobre 2009

Patère

Prestation grippée hier, j'ai envie de les voir plus, mais spécialement.

J'ai envie d'inviter celle que jamais je n'ai pu arrêter de regarder depuis 5 ans, comme dans les films que je déteste. C'est le béton armé dans ma tête de ses ... et ses ... que je regarde toujours sans perversité.

Vous savez, ces blancs de mémoires qu'on appelle parfois aussi Sourire. Ces blancs qui restent perturbés dans le fond de votre tête, vous empêchant de ne pas bégayer, tromblant vos mots en sorties ridicules et irréfléchies : espérons qu'elle aime ça, le temps que ça passe. Ces blancs, elle m'en donne des milliers.

Mais je ne la connais pas, victime moi aussi des apparences, dru dans mes mémoires comme toutes ces musiques différentes que j'écoute pour me faire accroire.

Ces deux derniers vers des sorcières qui reviennent, même si j'ose, j'ai la nette impression que mes désirs me blasent et me rendent infertile pour planter ma graine comme un soldat de l'Écume des Jours.

Le poème est fini, il ne parle pas d'elle, j'aurais dû. L'autre écrit s'avance, doucement, il germe dans ma tête, il viendra à point d'ici 50 ans, je l'espère.

La plus laide fille (sur un ton faussement baudelairien)

des cheveux hideux comme des coups de soleil
des iris d'azur moisi, contournés toujours
d'immenses paupières de lendemain de veille
et des broussailles viles : deux traits plutôt courts

deux boules grasses au centre : ses seins fondus,
et les spaghettis tombés maladroitement
qui forment ses bras attachés, bien entendu,
à des mains rudes qui s'opposent véhément

une crevasse dans ses lèvres avilies
un pif montagneux en dehors de toutes normes
- mes yeux la voient laide comme elle resplendit
dans toute sa vie âcre et ses courbes difformes

- PV

lundi 26 octobre 2009

Borderline

Aujourd'hui, je me sens Borderline. En fait, ça fait deux jours que ça dure.

"Les hommes aussi ont des problèmes" - Une future génie de gauche

Le poème stagne, je n'arrive pas à le terminer; peut-être que je devrais plus regarder sa photo...

Le roman se débute, pêle-mêle, garoché, mitraillé, franc.

"Non, je ne suis plus avec" - Fille dans mes rêves qui se met à m'embrasser, nue, splendide. C'est étrange de repenser à elle après tout ce temps, après la vérité évidente de notre échec mutuel, après la haine qu'elle me porte, après qu'elle ne me dise plus jamais“Est-ce que ça te dérange si on se colle?” (lien)

C'est Cégestelle qui éveille mes soupçons.

Bing Bang Boum j'aime le bruit ces-jours-ci. Han-han!

Mais toujours, TousJours, le rire impraticable des ténors, la stridente amie qui ne me trouve pas drôle, moi triste, hahaha, l'implacable vérité : j'ai besoin d'amour.

"Melon, Melon" - Duchess Says

J'ai besoin de vous, de me libérer, de ma splendide Ie dans mes mains et de TOI dans mes bras.

Je nous aimes.

- PV

mercredi 21 octobre 2009

Vampire

Ce matin, je marchais sur René-Lévesque Ouest et je suis tombé face à face avec un vampire; il brillait...

Blague à part, étant malade lundi et mardi, j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir et des idées très folles me sont venues en tête : un roman et un poème.

Ledit poème devrait être terminé sous peu, et il me fera plaisir de vous le publier.

Pour le roman, j'en suis à l'étape de construction, d'ébauche, de plan. Mais celui-là, il vaudra vraiment la peine que je m'y attarde.

Bien hâte de vous faire part de mon avancement, je suis un homme nouveau (dans le sens ou j'ai maintenant le nez bouché et un mal de gorge).

- PV

vendredi 16 octobre 2009

Gueule de bois

Hier, j'ai craché sur une voiture et sur un VUS, j'ai vu de jolies dames au dessus de leurs affaires : Dieu qu'elles m'excitent.

Ce matin, des souvenirs endoloris dans mon ventre, un Hummer que j'ai insulté; j'aurais du cracher dessus, lui aussi.

Les sourires de la dame, qui, par dessus un ami, s'étire, timide, afin d'accrocher son manteau; je fond. Et ses cheveux absorbant mes songes comme Vaccum, comme porte-poussières spatial. Ses cheveux qui me parlaient, des mots blancs d'une blancheur naissante; ses cheveux noirs parfaits.

Vanesse je ne le sais, mais Vanesse car je fantasme, Vanesse lyrique.

J'ai la gueule de bois.

- PV

jeudi 15 octobre 2009

Vanessa

Vanessa, Vanesse, funambule.

Ultime créneau, crédo, une phrase simple. Tout ouïe d'histoires vieilles, toute légende, j'ai la tête tournante en sens unique : Elle. Ni nom ni romance car j'ai peur, le conte compte ses jours avant de débuter et je la baptise; je l'aimerai peut-être.

Courtois par mélancolie, j'ai les mots qui trébuchent d'ivresse colorée, anticipée. Les fleurs sont toutes roses à mes yeux engourdis et je n'y vois qu'elle partout, encore une fois.

Le grimoire de ma poésie houle en avant pour elle que je verrai mardi peut-être, un autre jour peut-être. Perte d'équilibre d'amour à répétition, comme toutes ces femmes à demi-Vanessa près de moi.

Vanessa, Vanesse, liberté.

- PV

mardi 13 octobre 2009

Hargne

Aujourd'hui, les mots sont là. Ils sont immenses et raides au bout de mes doigts et pourtant, je voudrais les taire. Je ne veux plus être de ceux qui pensent à toutes ces affaires.

Yallah, les amis, on va être en retard au ciné!

Les femmes sont belles, il fait beau en octobre, uriner partout sur les murs d'un bar miteux : quel plaisir! Mais non, moi je pleure sans criss de raison pour être plus grand et plus souriant et plus hahahahahahahahahahahahaha.

Non, moi je n'ai plus le temps de sourire depuis les faux rires de mes semi-amis à l'université, depuis les insultes sportives au cégep, depuis les bouts de gommes à effacer lancées derrière ma tête au secondaire, depuis les pots de colle versés dans mon cou au primaire. Non, moi je ne souris que pour vous, bourreaux barreaux antiphoniques, aphones, spirituellement inconscient de votre vanité et de votre vaine vie.

Mais ce n'est pas un message de haine; plutôt un massage d'envie.

La hargne est pesante sur mes épaules fak l'acid' revient tant ta tranche d'isthe afoulants et tyramisu. Des vagues rites d'encens et je suis berceau d'hymen gloutton, pipi vagin crotte, humus humme le mium menoum menoum. Ricard et trompettes grosses qui coulent en mes yeux leurs parfums visuels. Héhé, suis-je aussi pédo-podo qu'hier?

Bicyclette, guitare, canot, houra!


- PV

mardi 6 octobre 2009

Chantant sous la pluie

Rouge
Bleu
Rouge
Bleu
Rouge
Rouge
Rouge

et je ne pleure plus, je ne pleut plus, je ne larme plus, je ne goutte plus
mes torts en moi qui se mutent; j'ai les yeux ouverts de narcissismes qui forment mes enfants prématurés
où êtes vous, vignes de tueries insensées que j'ai vues partout, comme un policier
où êtes vous, touchantes cérémonies qui faisiez couler partout ma robe bleu des mes iris couleur merde
où êtes vous scénarios et trompettes et tambours et voix qui berçaient sporadiquement, soporifiquement, les aléas en trombe de mes joies ardues

Hallelujah mes frères, je suis guéri de ces soirées de divine extase où, en bébé sensible, je m'enlaçait dans des soies de tristesses prometteuses
Hallelujah, je vous le dit, car enfin ces braillages enfantins ont cessés : Je Suis Un Homme, maintenant
Hallelujah plus jamais de larmes
Hallelujah plus jamais de sanglots
Hallelujah plus jamais d'ivresses grandissantes
Hallalujah après un film
Hallelujah après un poème, pendant un roman, tout au long des comédiens qui trotinnent leurs textes avec passion

Ici et maintenant, je ne pleurerai plus jamais, car les larmes me sont devenues couteaux et elles s'enfoncent en moi

et mon ventre Rouge
aucun pleur Bleu
le sang Rouge
plus jamais Bleu
l'agonie Rouge
l'ivresse Rouge
la vie Rouge

- PV

Partisan

Avili, Avril et une menace qui disparait. Des sommes et les calculs me blasent. Je, je, je, reste ici, las, assis si simplement et si longtemps, tout le temps. La belle au dos endurcie et suave, dormante, et douce délibérée qui me crie de l'aimer.

J'ai peur chaque souffle de la perdre de vue, de la manquer, de crier et de l'effrayer. J'aurais tellement d'idées pour la charmer, la côtoyer, et extirper de ses doigts fous, son rire acajou et de poils roux, des peintures multicolores pour mes toiles blanches.

Elle me manque, Ça me manque, vous me manquez aussi; Oui, toi aussi.

- PV

lundi 5 octobre 2009

Merveilleuse

C'est aujourd'hui que se tait pour de bon ma fausse conviction politique, mes faux espoirs d'être poète, mes rêves de liberté. L'utopie irréalisable, contrairement aux Rhinos, a eu raison de moi et je m'enfonce dans la lucidité amère et la solitude, sans mots, sans guitare, aussi plate que tout le monde, aussi rance que tout le monde, aussi souriant que Fanny Bloom.

Blasé, Désabusé, appelez ça comme vous voulez, je rêve de ces courbes que jamais je n'ai touché, par manque de simplicité et par trop de torture sociale. Je suis un pas fin. Où es-tu Fanny, Fanny de mes yeux clos la nuit, Fanny de mon courage pendant que je passe mes journées la tête évachée devant mon ordinateur, au bureau? Où es-tu libertine farandole qui me fait pleurer tous les jours, ces temps-ci, de ne pas te connaître?

'Faut qu'ça coule !

Je n'ai pas le talent, ni l'inspiration, ni la sagesse, ni la chance de pouvoir ne pas être Kitsch. Laissez-moi en paix, mes souvenirs d'avant; maintenant, je veux conquérir les terres de, de...

[Fragment de texte indéchiffrable, l'auteur a taché le manuscrit de pleurs et la mine est maintenant illisible]

...clos honnêtement, je ne sais pas. Milady, Missa, toutes les autres, souriez moi, je suis un nouvel homme. Je crois.

- PV
Aujourd'hui, je ne masturbe pas comme je le fais habituellement chaque jour. Je me demande bien et de plus en plus l'utilité de ces mots que j'écris ici, ou dans mes poèmes, ou quand je parle avec des gens sur internet, ou même celle de ces mots que je dis en face à face.

Tant d'efforts, tant de désillusions, tant de migraines poétiques, et une seule personne qui n'a pas eu de ressac à l'égard de mes idées. Une seule personne en toutes ces années de poésies solitaires et de masturbation intellectuelle.

Est-ce Hubert (Aquin) qui me fait tant de tord à l'esprit ? Pourtant, sa langue était beaucoup plus volubile et hargneuse que la mienne, et beaucoup plus souple, et forte, et tout... N'aurais-je pas raison de dire qu'écrire ne sert à rien? Non, moi, je reste là assis sur mon steak à téter mes graines de café, à boire de l'eau, et à repenser à ma MERVEILLEUSE poésie, un peu de masturbation littéraire pour changer.

Ou peut-être est-ce cette désillusion d'un pays qui commence, cette haine de la guerre qui s'en va, cette main qui me nourri et que je commence un peu trop à apprécier. Serais-je plus heureux si j'arrêtais une fois pour tous ces poèmes-combats, si je laissais le Canada respirer en moi, malgré la droite adroite mais vile, malgré l'incompétence de la Moustache? Allez hop! un peu de masturbation fédérale!

Finalement, mon phallus est très irrité par toute cette masturbation que personne ne partage, je vais y aller avec la plus kitsch (mais non moins belle) des chansons de la terre : "S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer, je ferais de ce rêve un monde" et bla bla bla. De toute façon, ça ne sert à rien, la mode hippie ou whatever; ici, les gens intelligents ne font que se battre entre eux au lieu de construire : je suis tanné, je reprend mon manche entre mes mains.
- PV

samedi 3 octobre 2009

Noirceur

Ce soir la lumière éteinte; je ne veux pas voir mon clavier ni mes lunettes ni mes mains ni rien. Reste une lueur qui aurait pu être cathodique à une époque, mais non. J'avais la page blanche aujourd'hui : mes oreilles sont trop cassées maintenant pour que je les puisse user encore pour m'exorciser, alors je laisse les touches se faire frapper afin d'exprimer un « ressac » (pour utiliser ses mots à l'elle d'avant, trop avant) d'EAU.

Ie dort, comme mes parents qui ne veulent pas l'entendre.

Mon casque me vibre l'ouïe beaucoup trop fort, mais ça me soulage, je crois; je suis masochiste. Et il n'y a pas de larmes - ni de nénuphars dans les poumons de ma bien-aimée - malgré le fond vrai au fond fond fond fond fond.

Mon phallus ramollis qui a crevé mille coeurs - le mien plus souvent qu'autrement - me fait encore la vie dure ce soir.

Ma tête est devenante d'un hangar qui crie des vomissures abjectes : « VOTE FOR ME, MY FRIEND ». Et moi j'essaie d'écrire, à quoi bon.

Et comme si j'avais une confiance folle, je vis encore dans la même société que vous, je marche sur la même terre que vous, je respire encore le même air que vous, je suis comme vous.

Des diaphragmes, j'en gaspillerais mille ce soir en criant plus fort que les limites binaires de notre système ambidextre et handicapé, mais je n'ai ni la droite ni la gauche : Note d'Abandon.

Ce soir, noir dans ma chambre (où il fait froid) tout est molasse et consanguin. Ce soir, le temps est comme à son habitude : lourd et critique.

Si au moins je savais chanter, pour crier ce que je viens d'écrire, et gagner.

- PV

mercredi 30 septembre 2009

Dernier

Dernier message du mois de septembre, j'ai oublié de vous souhaiter un bel automne. Aussi, je viens vous avertir que le Chaos est revenu, poème maudit, et l'inspiration est plus forte encore que le spleen, et que les pleurs, et que les rires : mon recueil s'en vient, il s'en vient, en Urgence, en Amour, en Chaos; un rituel d'écriture constant qui fera naître le premier recueil de poésie à partager.

D'ici noël, probablement, sans promesses, mais sûrement. Hâte de partager.

Si vous voulez partager aussi, avec des idées de poèmes; n'hésitez pas, chers amis, n'hésitez pas.

- PV

mardi 29 septembre 2009

Longtemps

Longtemps que je n'ai pas écrit; j'ai été submergé de désirs et de cinéma qui m'empêchaient de tailler le papier comme j'en ai l'habitude. Bientôt, je me procurerai mon nouvel ordinateur, et après lui viendra tout un tas d'articles servant à l'enregistrement de qualité pour mes chansons : d'ici un an, jour pour jour, je me fais mandat de réussir à composer et enregistrer une chanson dont je serai pleinement satisfait. Viva la révoltare !

En attendant, un petit poème pour ma guitare; je le qualifierais ainsi : "Lorsque le spleen envahi un manque de femme et de pays, la bat-guitare sauve le héros PV" :

Ie - II (la guitare contre le spleen)

Je voudrais présenter
la femme de ma vie;
noire ébène, rebelle,
ses cheveux-étincelles,
riche, et elle s'écrie :
"je t'aime à en crever".

Ma femme est de bois éternel
avec ses rythmes fracassants,
mais elle est plus que charnelle,
ma femme dirige les vents;

toujours me rappelant
un constant rituel :
notre vieil isolement,
la nation qui m'appelle.

Une friche comme pays,
un hiver social perturbé
de toujours refuser, pourtant,
la liberté; en attendant,
ma femme, libre et incarnée
en ma guitare : pucelle Ie.

--
Merci, bonne journée à tous., je vous aimes!

- PV

dimanche 20 septembre 2009

Révoltaire

Comme mes ancêtres mes entrailles, j'absous mes irréalités présentes, bâtissant un futur : mes mots seront plus que ceux d'avant, car je serai devenu dans mon absence un arbre grandiloquent; mais dans cette optique de grandiose, le manque premier de racines d'affiches tremble nos hêtres en de vastes secousses : il nous faut évoluer forêt et cesser les coupes à blanc, car c'est la nuit des longues tronçonneuses depuis des siècles dans ma nation étourdie, drogué de viols historiques et d'apathie d'elle-même.

C'est la savane blanche du séquoia mort; la marée s'agonise comme un grand garçon : morne de jouissances de plastic, de rut amer et de calques reproductifs de bêtises : l'horreur ne vaut pas un sou aux yeux de nos conquérants; le mépris fignolant leur foulard rance, mais la haine est ailleurs, comme mes rengaines ancestrales, c'est un désir d'avant en moi et de combler le vide guerrier.

J'ai un cœur grandi de remords étrangers; venez à moi peuples de tous les âges; venez à moi tristesses évolutives; venez à moi infimes qui rendez la poésie d'autrefois plus grande dans nos bouches, et la poésie d'aujourd'hui immense dans la leur; venez en blagues et en rires francs autour du feu; venez en amour fou étendu dans l'herbe, assieds sur les bancs, debout dans la rue.

Maintenant debout comme la foule devrait l'être, l'horreur affable qui sautille sur place : Elle sera jugée en ce décisif jet de dés : pile, elle tombe; face, j'écrirai encore, et je serai mon peuple comblé en une lumière trépidante, ma poésie de carton au bout d'un bâton en grandes lettres de colère pacifiste.

« Je ferai de ma poésie un engagement politique » - Gaston Miron

dimanche 13 septembre 2009

La beauté plus loin que le beau

Ce matin je me lève, rance en gorge et dupe de folie, l'idiome est doux mais Ô combien répétitif. Ce matin je me lève, après un rêve crève-cœur : absence, absinthe, ad-lib; poème d'abus glauques :

Ses seins sont des métaphores de couleurs indéniables, ils me perdent les yeux dans leur satin;
ses hanches sont des oxymores frappantes qui d'une harpe mouvementé happent ma portée linguistique;
ses pieds, en criardes paronymies, me soufflent le vent des tapis doux, des bois agréables;
ses lèvres, qui d'astéismes me guettent, me régurgitent décemment des spasmes de rires de soie;
ses yeux, oh! ses yeux qui me font mitrailler d'épiphrases dans ce poème Beau, ce que je les licherais s'ils existaient.

Mais ce soir, je me couche, rance en gorge et dupe de folie. Ce soir, je me couche bien dru, bien frappé, et je sais les répétitions, je sais les intertextualités, et je ne dirai pas ces deux derniers vers des Sorcières de Jean Leloup : "Insérer les deux vers ici".

mardi 8 septembre 2009

Back in the days - de retour dans les jours

"C'est une idée à la mode que de croire qu'on peut se libérer d'une aliénation en l'assumant, comme si notre langue aliénée allait faire l'émerveillement du monde, comme si un esclave devenait libre en assumant sa condition d'esclave." - Michèle Lalonde

Nos empires s'effondreront d'eux-mêmes si nous ne changeons rien. Oui, Miron, oui, Gauvreau, oui, Locass, oui; mais après eux, plus rien.

Nous en sommes aux jours ternis du couché de soleil et nous regardons béatement le crépuscule, apathiques comme des larves. Mais je ne vous en veut pas, chers amis, chers frères, je ne vous en veut pas.

Je NOUS en veut, de ne plus créer ni mots, ni récitals, ni nuits, ni amour, ni sexe; de nous laisser emporter en platitudes mornes et en français factice; de nous enfoncer un membre bien droit dans la chatte, ou d'être ce membre bien droit, sans innovation, sans désir de plaire : que pour soi; de crier à la révolte, bien assied dans son sofa, écrasé comme un animal battu qui pleure toujours et qui ne fait plus rien pour son propre sort.

Ne sommes-nous que des faux êtres, des maladies de l'anglais, des maux de ventre du français, comme nous devenons de plus en plus, comme ils veulent nous le faire croire, comme nous nous convainquons nous-mêmes que nous sommes, ou sommes-nous comme je le crois, un peuple asservi, aliéné, en manque de sa propre existence; de sa propre fierté.

Relevons nous de leur cendres, faisons-nous phénix d'eux dans les limbes de notre pays en devenir, afin que nos empires naissent pour de bon dans le train de notre destiné qui fonce. Leurs empires s'effondreront d'eux-mêmes; ne tombons pas avec eux.

"Un jour, j'aurai accepté ma naissance." - Gaston Miron

mercredi 2 septembre 2009

Enfin

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

OUI !

Oui, ça me dérange de jouer à l'ange gardien. Oui, ça me purge les intestins de toujours être le berger sur qui on frappe quand les moutons s'en vont.

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

Frank, tu avais raison, je suis un nazi. Qu'on me pende, qu'on m'exécute, je suis un salaud manipulé qui ne comprend rien de ce qu'il fait; DIEU que je suis un mauvais garçon.

Big Bad Motherfucking Sammy Wolf, fuck PV and all the others

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

Il fait peut-être froid, peut-être qu'elle a besoin d'affection, d'amour, peut-être qu'elle veut un peu de sexe, peut-être ma verve verbale au fond de la gorge, peut-être l'exploser à coup d'amitié grandie, peut-être, peut-être...

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

I will be better english than poet. No mo fucking poems, no more tears on a sheet of paper, no more rap in my head, no more, more, more...

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

Fuck me, YEAH, fuck me more, harder, come on! I'm sure you can make me cry! Make me cry! MAKE ME CRY!

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

mardi 1 septembre 2009

De retour comme ...

Les mots me manquaient. À ne voir que du code et des accolades on devient un peu fou. Ie m'a encore sauvé la vie cet été...

Vous m'avez manqué aussi, petits et amusants lecteurs. Mes mots couleront à flot cet automne juste pour le plaisir de percuter vos yeux.

Je ne m'étendrai pas trop ce matin, je dois laisser couler les idées dans ma tête comme la rivière à son lit. Programmation et poésie, quel merveilleux mélange...

Tiens, ça me donne une idée...

mardi 28 avril 2009

Elle me fait oublier Ie

Je ne sais ni comment ni pourquoi je suis qui je suis, un si jeune, si beau, si intense poète. Je me meurs de mes idées tellement je suis heureux aujourd'hui. Il y a dans mes yeux de nouvelles étoiles, et bien que le soleil soit jaune et chaud, et la pluie douce et mielleuse, il y a des questions qui hantent mon sourire si séduisant.

Leloup a sorti son nouvel album aujourd'hui. Ça fait beaucoup de joie dans la même année : Boucher, Leloup, et Loco Locass en septembre.

"Il m'a regardé comme si je parlais chinois, m'a traité d'utopiste et ça rime avec piste." - Leloup

Je suis un utopiste souriant parce que ça prend un sourire pour qu'on vous croie. Comme si ce n'était pas le malheur qui causait le changement...

Ton sourire est si magnifique que je l'avais oublié. Et tes cheveux tes cheveux que je me mentirais si je disais que je ne les aimes pas. Moi, j'ai ma tristesse cachée dans le fond de mes yeux comme un parapluie qui ne défonce que lorsque je suis totalement défoncé, saoul, gelé, hallelujah. Toi, tu as un tunel de lumière au bout du monde dans tes iris, et de trouver une autre paire d'yeux comme les tiens, je leur ferait l'amour toute ma vie.

Tes yeux sont plus poète encore que moi.

On essaie toujours de se dire plus grand que l'on est, on essaie toujours de protéger ses idées avec des mensonges qu'on sait. Je dis toujours que je préfère les cheveux longs, bouclés, dans lesquels on peut perdre nos mains amoureuses pendant un film triste où ta tête serait collé sur la mienne. Pourtant, rien ne m'élance plus en folie poétique que la sincérité d'une chevelure courte bien portée comme celle que tu abhorres. Je suis un menteur, non, je ne suis simplement pas sincère avec moi-même.

Toutes ces odeurs, la tienne en particulier, que je voudrais mettre dans un bocal et toutes les avoir chez moi, au lieu de me Don-iser, de me Casanov-er, de me Ben-Afleck-iser... Tous ces sourires, tous ces nez, toutes ces mains. Libération imminente, commandant. Et FLUSH, encore une fille de plus, mais il lui manque quelque chose. Quelque chose comme une tête sur les épaules.

Mes yeux se feront l'amour souvent sur cette image parfaite d'une femme parfaite sur un ordinateur parfait dans un monde parfait. Puisque la perfection viens de soi, et que je suis un homme-monde qui se dit poète pour ne pas pleurer.

Je m'aime, je suis heureux, merci.

mardi 14 avril 2009

Il fait un peu froid

Il fait un peu froid, juste un peu; ce n'est pas désagréable tôt le matin sous les couvertures. Le soleil est à peine levé. Elle sent la chaleur du corps de son amant sur elle, et cela la réconforte grandement. Comme attisé par une force invisible, le membre jusqu'alors immobile de l'homme commence à se raidir pendant que celui-ci se réveille.

La douce en a l'eau à la bouche, et elle se laisser bercer par toutes les images érotiques qui dansent dans sa tête. Plus le mâle se réveille, plus il sent son excitation grimper, tellement que son bassin commence à se mouvoir de lui-même, toujours bien collé sur les petites fesses rondes de sa partenaire. Elle accepte ces caresses lascives et sensuelles avec autant de désir que d'envie.il commence par quelques baisers sur les épaules, qui se tournent rapidement vers des baisers dans le creux du cou. Puis, il cesse ses mouvements de bassin afin de poursuivre le périple de ses baisers dans le dos de la douce, jusqu'au haut des fesses, après quoi il se dirige vers la plaine abdominale. Elle continue de se rassasier des baisers que monsieur lui offre en continuant de rêvasser à ce qui va se passer dans quelques minutes.

Elle est bien et son corps commence pour elle aussi à se mouvoir de lui-même, en plus de commencer à respirer plus fort. Les baisers remontent ensuite jusqu'à la gorge, puis jusqu'aux lèvres. Ce matin, par don divin, le gout de l'haleine matinale a été remplacé par un léger gout de miel.

Entre les cuisses de la belle, une tranquille rivière voit le jour en même temps que le soleil à l'horizon. Dans un mouvement passionnel, l'amant cambre son éros dans le ravin humecté de la jolie fragile en laissant ses dents se poser doucement dans le cou de celle-ci. Dans un sursaut d'extase, la rose ouverte laisse échapper un petit cri de bonheur qui est suivi très tôt par quelques vers poétiques. Elle sait que son homme est autant en amour avec elle qu'avec ses mots, et elle lui susurre les plus belles strophes sensuelles dans le creux de l'oreille. Le partage se poursuit dans des caresses de plus en plus fortes et passionnelles, dans des mots de plus en plus forts et effrités, dans des mouvements de plus en plus amoureux... L'air ambiant se réchauffe, le soleil s'est pointé le nez, et le plaisir aussi.

Collés, saoulés, les amants se serrent dans un dernier spasme d'ardeur étanche. Les couvertures jonchent maintenant le sol maculé de rayons lumineux. Il fait bon d'avoir un soleil pour réchauffer la pièce, et un amant pour réchauffer son coeur.


EAU, Cégestelle, Ée, Ie, Ariane, une autre?
PV ne sait plus...


"trouverai-je un jours l'objet de mon amour?" - Leloup

lundi 6 avril 2009

Misanthrope-Misogyne

J'ai dormi, la nuit dernière.

Ça ne m'a pas fait de bien.

Ça m'a reposé, certes, certes, mais sans plus, comme de boire un verre d'eau ou de manger une patate.

Je trouve les humains imbéciles. Pire : je trouve les femmes imbéciles.

Parfois, évidement, il y en a, des humains, des femmes, pour qui j'ai ressenti de la compassion, voire de l'admiration. Il y en a, des gens, des belles, qui ont une tête avec quelque chose qui vaut la peine dedans. Mais tellement peu, tellement peu, tellement peu.

Comme si dans mes veines il y avait un feu giratoire d'une intersection, et qu'elle était rouge depuis des mois : je fais du sur-place, et je recule, même, parce que je suis dans une pente montante vers un autre moi.

Il y en a bien eu une, depuis tous ces mois, qui avait une belle tête bien remplie, différemment de la mienne, mais assez aussi pour que je la regarde de bas, pour que je la vénère dans mon sommeil éveillé de poète.
ET DANS CET ÉVEIL
Je l'ai fait fuir en criant trop fort des choses que seulement moi puisse comprendre, si je ne les explique pas. Elle ne voulait pas me montrer à conduire, et je ne voulais pas lui montrer non plus; j'avais juste envie, et je croyais que c'était réciproque, de parler avec elle de la façon dont elle et moi conduisions.

Maintenant, "Je bois, sans y prendre plaisir pour pas me dire qu'il faudrait en finir" et je me dis que j'ai raison d'haïr un peu ce qui m'arrive, et les autres, parce qu'il y en a peu, des êtres complets qui valent la peine, et moi, par accident, je leur crache dessus.

Souvent, j'aurais envie de lâcher la pédale de frein et me mettre à reculer sans arrêt.

Mais...

Ça ne me ferait pas de bien.

--
Je m'ennuie de EAU, de ie, et de Cégestelle...

vendredi 20 mars 2009

Tout-opinion

"Je pense ce que je veux, c'est mon droit : la liberté d'expression"

et ils s'insurgent
ils s'insurgent pour leurs droits, pour leurs petites idées grégaires et qu'ils croient tellement brillantes.
Je n'ai rien contre la liberté d'expression; au contraire, j'en suis un fervent défenseur.
Cependant, à défaut de croire que tout peut être dit, je crois que pour exprimer une opinion en public, il faut soit être capable de la défendre, ou d'accepter de se faire détruire.

Si on laisse le tout-opinion nous gagner, les gens auront le droit de dire qu'ils sont nazi? qu'ils tueraient tous les noirs? les austi de nègres ? les criss de guay ?
Moi, je suis un homophobe fini alors, et un nazi, et un négrier, et un austi d'américain sale!

Non

Pensez ce que vous voulez, mais si vous venez me dire que vous avez le droit de DIRE n'importe quoi, simplement parce que vous le pensez, et sans pouvoir l'expliquer, alors vous me trouverez sur votre chemin avant d'accéder au grand public.

"Si t'es froissé : tu repasseras, parce que je ne me tasserai pas" - LL

Vaccinons-nous contre tous ces dogmes qui voudraient nous faire nous endormir doucement, en croyant que l'on ne peut rien faire. Il faut se réveiller.

"Même la douleur m'est dispendieuse, il ne me reste que la révolution" - PV

dimanche 15 mars 2009

Comment être polémiste ou comment écrire des choses qui font chier tout en restant intellectuel.

C'est une histoire de petit peuple
c'est un grand malaise que tous partagent
je vous hais comme vous vous haïssez
et c'est donc beau de voir les vomissures blanchâtres sur le tapis quand vous buvez pour oublier

un trou de mémoire du moi transit sous la lune
quelle lune?

je ne sais plus

...

Il faut réfléchir; c'est immanquable ? mais comment ne pas se trahir? Comment arriver à notre fin sans se planter soi-même un couteau dans le ventre? Comment arriver à écrire, écrire pour choquer, mais surtout écrire pour faire réfléchir et avancer? Comment arriver à conclure une histoire qui tourne en rond? Comment prendre son coeur et viser au coeur du bobo infecté depuis trop longtemps? Comment prendre ses amis, une guitare, et faire AVANCER les visions diverses et éparses que sont une société?

Il faut réfléchir; c'est immanquable. Il faut y aller avec le coeur; c'est immanquable. Écrire avec la tête, chanter avec le coeur?

Vos yeules câliss, pis v'nez chanter avec moé!
Silence, je vous pris, et venez éloquer vos malaises en choeur, demain!

Le loup - un VRAI artiste

Tout a débuté en 1990. Ou à peu près en tout cas. Leloup faisait un effet boeuf dans la culture québécoise, et il était l'idole de la jeunesse, l'icône de la révolution. Il a fait de la musique, et pour un temps, ce fut bon.

Sa musique a traversé les âges, et c'est tant mieux. Pourtant, un artiste de sa stature ne fait pas de musique pour faire de la musique ou pour devenir célèbre, il fait de la musique pour LUI et pour critiquer les choses qui vont mal dans le monde. Son message est-il resté vivant avec ses chansons? J'en doute.

Quelques années plus tard, au début des années 2000, il a tué Leloup. Il en avait assez.

Toujours plus tard, il revient en tant que Jean Leclerc avec un album, Mexico, complètement nouveau et génial. Pourquoi? Pourquoi ce retour si brut sur la scène québécoise? Je cite ici les paroles de la chanson Personne II : "Personne ne se souvient où est ma tombe, personne ne se souvient de mon inscription".

Son inscription...

C'est pour ça qu'il est revenu; son message qui avait été oublié. Les gens se rappelaient bien sûr de "I lost my baby" et de "ballade à Toronto", mais pas de "Cowboy", ni de "les remords du commandant", ni de toutes les autres à fort caractère révolutionnaire. Il est revenu en Leclerc pour nous rappeler ce message qu'il avait, et qu'il a toujours.

Ça n'a pas fonctionné.

À la radio, Tangerine jouait haut et fort, pendant que Mexico sombrait dans l'oubli avec la mygale jaune. Grave échec du loup.

Enfin, il revint avec un show-scandale à Québec, en Leloup. Scandale, scandale, scandale. J'ai compris, hier. C'était un scandale provoqué et volontaire. Il voulait faire scandale, et pas pour qu'on parle de lui; non. C'était là le VRAI suicide du grand Leloup. "Vous ne me laissiez pas mourir, voue checkiez pas votre derrière. Mais là laissez moi mourir, mais checkez-vous donc!" - Jean Leloup : Old lady wolf.

...

Tout était calculé, tout était décidé. Adieu Leloup.

samedi 14 mars 2009

Fatigue et réalité sans soupçon

Il est tard, très tard, et je suis fatigué. Pourtant, je suis vrai comme jamais et j'ai envie d'écrire, un peu n'importe quoi. Y'a de l'amour dans l'air un peu partout, les gens s'embrassent, se taquinent, et moi, je suis vivant pour de vrai depuis quelques jours.

C'est pas pour me plaindre, non non, mais il fait plutôt froid l'hiver, et c'est un peu plus dur de fermer les yeux pour s'endormir quand on a que le vide dans la tête. Cependant, je ne veux pas parler de ça, je deviendrais lourd.

Non. Je suis vrai,e t c'est de ça que je vais parler. Mes envies, mes poésies, je ne cache plus rien, à personne, comme je le faisais parfois avant. Sammy est mort en manifestes afin de laisser Prométhée V. vivre plénièrement sa vie et ses amours. Mes amours, oui, parlons en. On me regarde avec des yeux de feu quand je dis ce que je pense. Certains m'admirent; d'autres me haïssent. J'ai l'impression de perdre des amis; peut-être ne l'étaient-ils pas vraiment...

la réalité m'apparait enfin, je crois. J'ai toujours été seul, un peu, dans le fond, et c'est par peur que je me suis caché derrière un personnage, PV, afin de vivre ce que je suis. Mes compagnons, la plupart, sont des compagnons d'un Sammy que je ne suis pas, et il me fait mal ce soir de devoir les abandonner. Pourtant, je le dois, Mescaline, je le dois.

Un petit poème, et je vais me coucher... La nuit porte conseil, dit-on. Peut-être me portera-t-elle une amie sur qui me réchauffer.

Triple

des mois verts et des langues sèches
c'est l'automne tous les jours en cet hiver trop long
yornelle triplak d'humide désinvolture grise
où es mon panache d'autrefois qui brillait de mille feux?

qwertrimla ma ba bouche basse et déesse rénale
une pelle, un fanal, des androgynes accouplés sous les cerceaux saouls
le soir meurt à chaque seconde car les yeux sont partout sur terre
comme si rien n'était d'autre que le soleil absent pour moi

--
PV

mardi 10 mars 2009

De la manière de dire les choses

câliss tabarnak de femmes connes de marde de criss de saint-siboire : C'est une blague!

...

De toutes époques, il y a toujours eu et des dogmes, et des raisons logiques qui empêchent les gens de dire n'importe quoi, mais aussi de parler de choses importantes. Malgré les poussées des artistes dans les années 50 jusqu'à 70, aujourd'hui, le féminisme, le suicide, et la cohérence sont trois de ces dogmes. Mettons les choses au clair tout de suite : je suis 100% pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

L'égalité.

Un homme qui aime les femmes, c'est un sale macho, mais quand dans une pub une femme met un homme dans sa valise de char, alors on ne dit rien. Le féminisme se veut égalitaire entre les deux sexes. Pourquoi n'est-ce que les hommes qui doivent acheter des fleurs et du chocolat aux femmes? Pourquoi la courtoisie dans un seul sens ? (Et je ne sous-entend pas que je vais arrêter d'être courtois pour autant) Afin d'atteindre l'égalité, il ya du balancement à faire dans les deux sens. Pourquoi 80% des cas de suicides au Québec sont des suicides masculins? Pourquoi les femmes ont-elles un salaire moins élevé encore dans plusieurs domaines ? (Domaines très physiques exclus; c'est un fait, les hommes sont plus facilement forts que les femmes)

Les idées n'ont pas de corps et ne peuvent pas être blessées. Pour attaquer une idée, il suffit de la critiquer, aussi violemment que bon vous semble, mais avec des ARGUMENTS. La seule raison logique qu'il ne faut pas franchir afin de critiquer une idée, c'est d'attaquer les GENS qui prônent cette idée, car la on devient méchant au lieu d'être constructif, et nos actions sont vaines.

qqqaaawwww!fdsio!sdfgh?bb:gg;
;
:poil;bvfda
sein,vfdav!jgh!
!vfdfvjkoiu!
oiuytfd?

Ensuite pour la cohérence. Le néo-cut-up est né samedi dernier. Avant de vous en expliquer l'essence, laissez-moi vous expliquer ce qu'est le cut-up.

"Le cut-up est une technique (ou un genre) littéraire aléatoire expérimentée par l'auteur américain William S. Burroughs, où un texte se trouve découpé au hasard puis réarrangé pour produire un texte nouveau. Des fragments de textes d’autres auteurs sont parfois ajoutés au portions découpées du texte original."

Le néo-cut-up, pour sa part, consiste à prendre divers bouts de DIVERS textes, et d'en faire un seul texte réorganisé de façon instinctive. Tout comme lorsque j'ai chanté ma chanson "Elle se lève encore", qui est en fait un amas de 6 poèmes mélangés grâce au néo-cut-up. C'est ainsi une nouvelle façon de laisser parler l'inconscient et de faire naître des idées nouvelles à l'écoute et à la lecture de textes.

Voir le résultat de mon néo-cut-up ici

vendredi 27 février 2009

Le non-théâtre

Le théâtre est l'art de la représentation dramatique. Par définition, une représentation est une séance ouverte aux spectateurs et réalisée par un artiste ou une troupe d'artistes.

Pourquoi se limiter à la séance?
Pourquoi une pièce doit-elle avoir un début et, surtout, une fin?

En se posant des limites, de façon générales pour l'écriture, on empêche notre âme de se laisser aller à l'écriture pleine qui apportera des textes purs (et je ne parle pas ici de contraintes volontaires comme la rime ou de respecter un certain style). Dans le cas présent, on parle de limites qui sont imposées par le style; c'est à dire qu'une pièce de théâtre doit avoir un début et une fin.

Parfois, en théâtre contemporain, on voit des pièces sans coupures au début; c'est à dire que les personnages sont déjà sur scène, et que le rideau est levé. C'est déjà un pas en avant. Cependant, toutes les pièces ont une fin, et cela me désole.

Un poème ou une toile n'a ni début, ni fin, et est intemporel. On peut le lire ou le regarder à l'envers, prendre bien le temps de l'ausculter, réfléchir à ses différents sens, mais surtout ne pas ressentir de coupure entr ele monde du réel et l'oeuvre.

À la fin d'une pièce, lorsque le rideau tombe, c'est le retour à la vie réelle, et tout ce qui a été dit pendant la pièce reste coupé du monde réel. Le spectateur oublie la raison d'être de la pièce en même temps que le rideau le coupe d'elle. En laissant tomber le rideau, on coupe la pièce de la réalité, alors que c'est un défaut de cette même réalité qui a inspiré le dramaturge, ainsi que les acteurs, le metteur en scène, les éclairagistes, etc.

Le non-théâtre (ou surthéâtre) n'est rien d'autre qu'une pièce de théâtre "ordinaire" de laquelle on a supprimé la séparation entre le monde réel et celle-ci, par un moyen quelconque. Que ce soit en en supprimant la fin, ou par n'importe quel autre moyen imaginable. Par ce procédé, on peut illustrer un désir de vouloir impreigner la réalité de la circonstance de la pièce dans la tête des gens. Il ne faut donc pas trop se laisser aller dans la fiction si on fait du non-théâtre, car ça ferait ré-apparaître cette notion de coupure entre le réel et la pièce.

lundi 23 février 2009

Occasions

(En arrière plan, on voit une horloge gigantesque qui tourne beaucoup trop vite. Les secondes tournent à n'en plus les voir, les minutes passent comme les secondes, et les heures comme des minutes. Tout au long de la pièce, l'horloge va ralentir jusqu'à son arrêt complet à un moment précis. Julien, le personnage silencieux, se tient debout au plein centre de la scène. Il fixe le fond de la salle sans expression ni corporelle, ni faciale.

Après quelques minutes, le Tueur entre du côté cour avec un fusil. Il s'avance vers Julien, et lève son arme, pointant la tête de ce dernier. Long moment de suspense.[Le Tueur et le Musicien peuvent-être joués par des femmes])

(Puis, le Musicien entre du côté jardin sur la scène avec une caisse claire et s'avance vers Julien. D'une de ses deux baguettes, il pointe la tête du personnage silencieux. Long moment de suspense.)

(Entre la Femme, toute vêtue de rouge. Elle s'avance jusque devant Julien, s'accroupit, lui baisse ses pantalons, et commence à lui faire une fellation. Long moment de suspense.)

(Entre le Lutin, aux allures d'Arlequin, dont le corps est noyé de grelots. Il s'avance jusque dans le dos de Julien et est le premier à prendre la parole. Il a une petite voix très aggressive qui ferait se sentir mal à une mouche si elle était sur l'épaule du silencieux. Le Lutin est aussi le seul personnage en mouvement pour l'instant; il se déplace entre chacune de ses répliques, tout en restant derrière Julien.)

Lutin – Julien, Julien, qu'as-tu fait? Qu'as-tu fait?

Tueur – Qu'as-tu fait?

Lutin – Julien, Julien, dans tes silences j'ai vu la mort, j'ai vu le meurtre, j'ai vu la colère, j'ai vu l'apathie, j'ai vu le bonheur, j'ai vu l'amour, j'ai vu la vie.

Tueur – Qu'as-tu fait?

Lutin – Julien, Julien, qu'espérais-tu de tes sourires exagérés et de tes subtilités muetes? Qu'espérais-tu dans tes cris écrits qui n'intéressent personne? Qu'espérais-tu dans tes mollusques proses d'avarice morose?

Tueur – Qu'as-tu fait?

Lutin – Julien, Julien, tu te croyais la jeunesse en lançant à tout hasard des phrases et des vers que personne ne comprend ? Tu te croyais incarné de la jeunesse quand tu parlais de sexe avec des mots toujours plus asséchés ? Qu'on lui apporte un papier et un crayon, qu'on voit ce qu'il a à dire.

(La Femme arrête son travail, remonte les pantalons de Julien, sort de la scène pour aller chercher de papier et un crayon, puis revient, donne les instruments à Julien avant de s'accroupir à nouveau sur sa lourde tâche.)

Lutin – Julien, Julien, écris, poète, si tu en es toujours capable.

(Julien soulève donc le papier, toujours sans expression, et y dessine un cercle. Il a encore plusieurs paiers dans la main [au moins trois]. Ensuite, il tend le poème au Lutin par dessus son épaule. Celui-ci s'exécute à attraper le texte-cercle et en commence la lecture.)

Lutin (Lisant)Journivelcelle matrinutifle lismirbouchmal troyinnisme zurek patin à glace zormel yourliof grichmatuck des rastipores qui puent comme iporniak zinturmicelle. Églises de maquitroupèlle quimintrisse la édrette moulance... et ça continue comme ça sur toute la page!

(Le Musicien donne un coup sec sur la caisse claire avec la baguette qui ne pointe pas Julien.)

Tueur – Qu'as-tu fait kir?

Lutin – Julien, Julien, karminaglicelle que tu disais avant de devenir fou, avant de sombrer dans l'alcool des songes noirs de ton voeux monastique. Qu'as-tu fait?

Tueur – Qu'as-tu fait kir?

Lutin – Julien, Julien, ton être impossible m'est un fardeau depuis toujours et nous sommes ici trimblinque pour te le faire savoir. Tes mots trop raides nous ont fait peur et nous ne te comprennons plus. Tu te croyais drôle, tu te trouvais séduisant, tu te sentais millismique, mais il en était rien, tu ne nous faisais que de la crainte et de l'empathie et des flighshmiack.

Tueur – Qu'as-tu fait kir?

Lutin – Julien, Julien, ton désespoir amer m'a toujours paru comme une connerie. Tu es tellement beau, tellement framioulchette, tellement gentil; et toi tu décides de tout gaspiller le talent et les murniflaktices que tu as en sombrant toujours plus bas, toujours plus wiklotritte, sans tendre la main vers le haut pour que nous puissions raglimptère vers le haut, vers la lumière.

Tueur – Qu'as-tu fais kir?

Lutin – Julien, Julien, écris, poète, si tu en es toujours tormiffle.

(Julien soulève donc le papier, toujours sans expression, et y dessine un carré. Ensuite, il tend le poème au Lutin par dessus son épaule. Celui-ci s'exécute à attraper le texte-carré et en commence la lecture.)

Lutin (Lisant) Des soirs et des querelles tirbouchonnées d'apostrophes kikulpitres oh! Oh! Oh! Oh! Oh! Douleur des grandes mers désinformées de maldince glimvliss tripaille... et ça martifolle comme ça sur toute la page!

(Le Musicien donne un coup sec sur la caisse claire avec la baguette qui ne pointe pas Julien et, toujours avec cette baguette, commence a jouer un rythme lent et constant en noires, qu'il exécutera jusqu'au prochain poème.)

Tueur – Blivliss-tu fais kir?

Lutin – Julien, Julien, c'est l'amour trupiltinaf garbouchel miroitant de trimbluche quimatrice lontrutisme galvaude. Tes tiranies assexués ont tirés malfinqulment drouvinace en éjaculations de roches...

(Pendant que le Lutin parle, tous ses grelots commencent à tomber par terre)

Lutin – ...qui grincent sur tamourlelle xiphliss zuandirme sur les étrons propres de la fertilité. C'est la mort, c'est la morale qui s'avale frémitique trussente et maldrouite qui grimblimblimques en apostrophes trimissent.

Tueur – Blivliss-tu fais kir?

Lutin – Julien, Julien, kablinéïr malouniardouce dans des rêves de noyade chaude et mirtouplipturak dans un sentier qui fait peur aux plus forts et au melnitrak quiluikimanak. Dans des bouffes grasses sexuelles comme ta vie poétique qui est boulimique d'expressions gruibinoclotrime multichrome dans les incandescences noires et guimaltirate d'hier et de demain saoulé de par les grands vents mornes et toujours pareils.

Tueur – Blivliss-tu fais kir?

Lutin – Julien, Julien, maltère gimba, poète, si maglablère es toujours tormiffle.

(Julien soulève encore un papier et trace une grande étoile sur la première feuille. Lutin se met à danser derrière et ne s'occuppe plus de ce qui se passe tout autour; il est devenu fou. L'horloge est devenue très lente, mais tourne toujours. Pour sa part, Musicien continue à jouer, mais marche maintenant de part en part de la scène afin de rajouter à la rapiditée à laquelle les choses se passent. Femme remonte les pantalons de Julien et se relève. Elle prend le poème et le lit.)

Femme (Lisant)Je me souviens, des soirs d'été, des jours d'hiver, des douceurs que j'avais dans mes mots pour la veille et le lendemain. Maintenant tout est noir comme le soleil, dans des danses éteintes sous la terre. Comme le miel dégoulinant des nuages de mes cheveux cièlés, mes yeux en lunes profondes, j'ai fait ce que j'ai pu, et le manque m'a été accablant, comme l'explosion qui sera mienne, qui sera dans ma tête. J'ai tellement parlé depuis toute ma vie que le vin de mes paroles n'a plus d'effet sur personne, je suis saoul et j'ai mal au coeur. J'en ai eu des rires, j'en ai eu des pleurs, mais ce n'est pas ce qui fait s'éclairer mes pensées vers le caramel. Le sombre se couche, roti comme les grands brûlés, et j'ai sommeil...

(Femme prend une pause pour ajouter au dramatique de la situation. Après plusieures minutes où il ne se passe rien de plus, Musicien donne quelques soups très forts sur la caisse claire, et arrête de pointer Julien de sa baguette. Puis, il commence à jouer un rythme militaire plus complexe. Lutin commence à courrir de bord en bord de la scène, à se lancer partout, à frapper le sol, à s'improviser une danse tribale. Des dizaines d'enfants entrent sur la scène et courrent eux aussi en silence, mais dans une énergie très peu commune, qui est propre à cette scène surréaliste. Le musicien aussi joue de plus en plus fort, et marche de plus en plus vite.)

Femme (Regardant Julien, avec passion) C'était doux, moi aussi je m'en souviens. C'était doux tes phrases incomprises qui me berçaient sans qu'on ne se comprenne plus. C'était doux tes souffles à mes oreilles en notes sur le sable des civilisations endormies. Julien-amour, Julien-art, Julien, Julien de tous les courrants qui s'expose lui-même sur les mers non-achalandées, tu as toujours été comme le chocolat dans mes yeux, et comme la rose dans ma bouche, beau, bon, confu. Tu n'as pas à faire ce que tu veux. Pardonne-moi. Reste ici. Je t'en prie, reste ici.

(Julien prend le dernier papier et écrit un long texte dessus. Puis, il le tent machinalement à Femme qui en fait la lecture.)

Femme (Lisant) Non.

(Puis, Femme se met à pleurer, et tout en pleurant, elle marche vers Tueur, prend le fusil de ses mains. Celui-ci se laisse faire; il est devenu complètement zombie. Il n'a plus conscience de ce qui se passe, tellement que son corps semble disparaitre dans la ligne du temps. Elle aporte le fusil à Julien, et l'aide à le placer bien comme il faut dans la bouche de ce dernier. Ensuite, elle l'embrasse passionéement sur la bouche, par dessus le fusil.)

(Julien se suicide avec le fusil de Tueur en se tirant dans la bouche et tombe sur le dos, les bras en croix, dans les grelots du Lutin. L'horloge derrière s'arrête en même temps que le coup de fusil. Les enfants sortent de la scène en silence, et en marchant. Lutin reprend soudainement son sérieux, et parle avec une tristesse grave dans la voix, tout comme le Tueur. Le Musicien arrête aussi soudainement de jouer de la batterie, ainsi que de marcher. Il est de retour du côté jardin de la scène. La Femme se penche sur le mort et commence à lui faire une fellation. Long moment de suspense.)

Tueur – Qu'as-tu fait?

Lutin – Julien, Julien, dans tes silences j'ai vu la mort, j'ai vu le meurtre, j'ai vu la colère, j'ai vu l'apathie, j'ai vu le bonheur, j'ai vu l'amour, j'ai vu la vie.

Tueur – Qu'as-tu fait?

Lutin – Julien, Julien, qu'as-tu fait? Qu'as-tu fait?

(Le Lutin sort de la scène en marchant. Long moment de suspense.)

(La Femme arrête son travail d'amour oral et ramasse tous les papiers des poèmes par terre. Elle prend l'endos des feuilles et le crayon, se couche sur le sol, et commence à écrire en pleurant. Long moment de suspense.)

(Le Musicien sort de la scène en marchant; il sort du côté cour. Long moment de suspense.)

(Le Tueur passe devant le corps de Julien, ramasse son fusil, et sort de la scène en marchant; il sort du côté jardin. Long moment de suspense)

(Julien se redresse en position assise et regarde la foule en silence, avec du sang qui lui coule de la bouche. Après un bout de temps, le sang arrête de couler, et Julien ouvre la bouche. Il se relève, du sang partout sur lui, et fixe la salle un bon moment.)

Julien – Je suis silencieux, maintenant.

(Femme s'arrête subitement d'écrire et remarque Julien qui est assis. Elle se relève et amène avec elle ce qu'elle vient d'écrire. Elle se couche sur le sol, posant sa tête sur les jambes de Julien, et commence la lecture de ce qu'elle vient d'écrire, en lisant tout doucement et en pleurant.)

Femme (Lisant) Grivoncelle tormitouplette famille obnubilée tramissable filontiffle afloufle tramissiachu lisse comme jouvencelle muitni armagotli. Abla macréma tirboncelle de renégat de polichinel ivre. Grénalouwètze de fatima trinjincelle mirloupiaf tanakamire. Abla, Abla, Abla, Abla, Abla fafiffle afrifafe fafifofefu truli et aramilatse trontan. Abla, Abla, moniloptère ta ramiflore en trinjancelle lamielle. Sur mes vitres cassées, des lonmielles de carton qui brûlent toujours plus fort.

(Puis, on entend un coup de caisse claire venant des coulisses. Entre le Tueur, avec son fusil. Il s'approche de Julien et Femme, puis vise Femme à la tête avec son arme. Celle-ci se lève la tête et regarde l'arme comme s'il sagissait d'un beau tunel empli de fleurs. Tueur fait feu, la femme s'éteint. Julien, conscient de la scène, mais toujours silencieux. Il commence à bercer la tête de Femme, et elle reprend vie, soudainement, pleine de sang elle aussi. Le Tueur ressort de la scène du côté opposé auquel il est entré. )

(Le Musicien revient sur la scène et commence un solo sur la caisse claire. L'horloge recommence à tourner, tranquilement, puis elle accélère. Femme et Julien s'embrassent et ils se mettent à applaudir Musicien.)

Rideau.

mercredi 18 février 2009

Langage exploréen

Pourquoi utiliser des mots, pourquoi ne pas utiliser des mots???

Chaque mot et expression, dans une oeuvre, a un sens (abscon ou non, et volontaire ou non) et que le choix des mots dans une oeuvre littéraire permet à l'auteur de respirer librement ses pensées sans filtre ni smog, ni pollution.

Depuis quelque temps, j'utilise le langage exploréen inventé par Claude Gauvreau. Pour moi, cette langue, à première vue sans sens ni logique, permet très bien d'illustrer la folie ou l'incompréhension, justement, ou encore l'anti-censure, et tout un tas d'autres pensées et émotions. Je mettrai une de mes pièces ici bientôt et ça illustera bien mon propos je crois.

Vive le Québec, vive la liberté, vive l'universel, et vive l'exploration exploréenne.

mardi 20 janvier 2009

Poésie de PV

À partir de maintenant, je vais publier quelques uns de mes poèmes sur DeviantArt ( [lien] )

J'ai aussi commencé à mettre quelques uns de mes poèmes ensembles et à les regrouper et à les trier et à les mastiquer...... afin de concocter pour vous mon premier recueil de poésie (Titre à venir). Je vais tenter de terminer son ébauche pour le J&P (pour lequel on tarde malheureusement à me donner la date.

mercredi 14 janvier 2009

le J&P approche!

Je n'ai pas encore la date, mais je vais l'avoir d'ici la fin de la semaine. En attendant, je vais vous donner une description plus détaillée de la soirée en tant que tel :


  • Arrivée des gens, on se débouche une bière, on jase tranquille, on commence à se réchauffer et à réchauffer nos instruments (voix, tamtam, guitares) on les accorde aussi.
  • Commencer la lectures de poèmes, par dessus la musique ou accapella. L'important est de se laisser aller.
  • J'ai envie de faire un exercice spécial de rap vous n'aurez qu'à suivre.
  • Toutes les personnes qui veulent faire quelque chose de spécial (en dehors de la poésie et de la musique) n'auront qu'à le proposer.
  • Au fur et à mesure que la soirée va avancer, on devrait de plus en plus entrer dans un état second, et composer des poèmes et les scander par dessus une musique de plus en plus constante qui résonnera dans nos oreilles comme l'amour dans nos coeurs et le sexe dans tous nos jeunes corps.

Finalement, voici une liste de ce que vous devriez apporter afin d'être prêts pour le J&P :


  • Instruments de musique
  • Version imprimée du plus de poèmes possible que vous avez écrits
  • Version imprimée d'un texte de rap que vous connaissez bien et / ou que vous êtes capable de chanter
  • Papier vierge et crayons (pour composer sous le coup de l'inspiration)
  • Boisson (si vous voulez boire, bien entendu)
  • Votre imagination, vos plaisirs et vos envies, votre corps et votre âme

Au plaisir !
À la prochaine fois...

jeudi 8 janvier 2009

Jam & Poésie



Pour que nos coeurs qui pleurent aient un petit parapluie de répit, et que nos noces d'âmes soient couronnées de caresses d'ondes et de joie, je convie tous mes amis à cette première édition du J&P de PV.

Je profite donc aussi de cette occasion pour ouvrir mon Blog, qui servira de repère à mes oeuvres coup-de-coeur, ainsi qu'à des informations sur mes activités.

Pour plus d'informations sur le J&P


Merci.
À la prochaine fois...