lundi 30 novembre 2009

Libora - I

Libora - I (Un poème qui est un parc)

La distance laconique de toi, par moi s'étend
Elle arrivera avec l'hiver et sera en doul-heures qui font grandir
- c'est ce parc immatériel qui servira de rédemption
- - c'est comme ton rire franc, mais en arbres imaginés et en fleurs

Parce que c'est facile avec toi, je me difficile volontairement de poétiser
[par voulance de te grandir plus que mes autrefois amers]
Ces rimes vertes comme rictus premier, j'en veux plus que pour Ée
Comme tant toujours tellement qu'il me faut
- plus intense
Qu'il me faut
- plus érudit
Qu'il me faut
- plus grand, plus répété, plus.

Gouluement tes langues que j'avalerai pour me gaver
Avant la froide tempérance du temps séparé de toi
Toujours ces notes d'en attendant
Après la fin de te voir souvent

Et je crierai

- PV

samedi 28 novembre 2009

Mon Roman

J'ai trouvé son nom et je le crierai partout. La néo-catéchumène se rétracte et grandit en liberté artisanale. Elle s'essoufffffffle et s'extirpe de mes idées en mémoires dure-cies.

Moi, j'ai 14 ans encore et je comprend que ce n'est pas la fin. J'ai un roman à écrire et a brûler afin d'en écrire un deuxième.
Mon roman ne veut rien dire, car on l'a déjà dit...

Toujours les mêmes histoires plates qui se refont en musique au piano et en films endormants qui ne me font pleurer que par nostalgie. Je voudrais avoir encore 14 ans.

Lib. Je l'appelerai Lib.

Pourtant le grégaire est aux portes, l'esprit ne va pas mieux : l'esprit social. Comme si j'avais encore 14 ans, que tout le monde avait encore 14 ans.

Mon roman se déconstruit à partir d'il y a quelques des-cénies, jusqu'à dans quelques décès-nies. La main droite qui se fait aller sur beaucoup plus de voyelles que la gauche, comme quoi la diversité consonne-ale est très à gauche et je l'aime.

Lib. Je l'appelerai Lib.

Et ces personnages aux noms codéifiés qui sonnent comme des barreaux et qui sont hexanumériques; ils grandissent, mûrissent, comme la première fois, comme un deuxième accouchement.

Je n'ai plus 14 ans.

Mon roman explosera.

Lib, Libora.

- PV

jeudi 26 novembre 2009

Pepsi

J'ai acheté une bouteille de pepsi au dépaneur en bas de mon bureau. J'en prend une gorgée, C'est bon. Une autre, puis, je regarde la nouvelle bouteille qui encourage les olympiques sur des terres (encore) volées aux amérindiens par le MERVEILLEUX Canada, et je remarque qu'il est écrit, sur ma bouteille (qui, je vous rapelle, a été achetée au dépaneur) : "NOT FOR INDIVIDUAL SALE".

J'ai mal que tout mon mal revienne à la rescousse : le mal d'avoir 14 ans et de ne pas savoir écrire. Mon imagination a foutu le camp en même temps que mon mal de vivre, et maintenant j'ai mal d'écrire à toujours être heureux.

Alors en exercice de style, voici :

Y to ma petite firme
qui s'infuse blasphèmement dans mes ongles
dans mes phalanges
prescrite comme la société obèse assise malaise

Y to ma tirée canon
noir qui pousse et tige géante devant mes yeux
l'ivresse d'un bureau
et cette chanson muette qui verdoie en mes synapses endoctrinées

U to mo trou virée
le bois d'hier tué et tranché puis livré pour mon poste de travail
traité comme un nègre de toutes époques
travaillé enchainé pendant que j'écris vainement en tortue

Os tu vicompte tiroir
et des rires comblés et des têtes vides et des mains pleines
fabriqué de toute pièce
leurs mains remplies de chaises Ikea et de plastic

Austi victoire
mais mes mots fantassins se sentent si seuls
même sans mitaines
dans cet hiver vertueux dirigé de maîtres
- une odeur qui coule comme le pus devant mes yeux :
- je crache le rance contre les infâmies disjonctées
- je pustule d'acnée cette vie-vidange
- j'écris enfin comme avant

- PV

Extraits

" [...]
Violette – Il nous faut un bourbon, un bon, pour fêter ça.

Rose – Fêter quoi, dis?

Violette – Et une bonne occasion avec des amis. Je vous invite chez Rose, mon cher Triolet.

Triolet – C'est bien aimable, ma très chère Violette.

Rose – Merci.

Violette – Rose tente de vous expliquer que ça lui fait plaisir.

(Myriade réussis enfin à ouvrir la porte.
[...]" - Bonheur Été


" [...]

Je vous vois déjà répliquer, dire que les femmes ont tant été victimes, qu'elles s'en sont sorti et que ce n'est que pour le mieux. Pour le mieux, oui. Pour le mieux pour elles.

[...]" - Le féminisme est terminé

Les textes fusent, les idées jaillissent et c'est en colère heureuse que je me détache psychiquement de ces mots en les vomissant gaiement sur le clavier.
Le clavier est mon esclave.

J'ai hâte de vous faire lire, je veux vous faire lire.

- PV

lundi 23 novembre 2009

Mes mots tardent

J'ai trouvé mes explications, j'ai trouvé des idées des hypothèses, peut-être.
Je vais écrire, j'arriverai bientôt avec un grand texte : "Le féminisme est terminé".

while(!PV.satisfait) {
PV.publier(PV.écrire(Niveau.FORT, Durée.LONGTEMPS));
PV.crier(Niveau.Tabarnak);
}


Et mes poésies insatisfaites de ne jamais être chantées, je changerai ça. Ma guitare entre les dents, mes mots deviendront grands.

À la prochaine fois.

- PV

vendredi 20 novembre 2009

Papa pas papa

Hier, une pièce de théâtre ordinaire; pauvre PAUVRE femme, pauvre PAUVRE mère.

C'est toujours la même histoire, toujours la même façon de dire, "Je t'aime, maman." avec de faux symptômes de malheur et quelques larmes en prime.
J'en ai assez.
Assez de ces trompettes trop grandes qui chantent les - OH! combien grands - malheurs des gens qui n'en ont pas. Oui, c'est triste, ces polichinelles masculins qui font office de pères et dont tout le monde se fout. Et je m'insurge encore mais pour de bon cette fois, que les paternels ne fassent jamais objet d'hommages.
- Tout le monde le sait, un père, ça n'a pas besoin d'amour.

J'ai pleuré, un peu, pendant la pièce, il y avait un personnage qui était authentiquement exagéré, et je l'ai adoré. Les autres, c'étaient tous des "oh pauvre petite maman, je t'aime maman, maman maman maman", et le père qui ne dit jamais rien mais qui se fâche une fois; méchant méchant papa.

C'est dommage, le sujet avait du potentiel, une mère qui hésitera toujours entre l'amour qu'elle porte à ses enfants, et le fait qu'elle souhaiterait jamais en avoir eu.

L'imposture, donc, au TNM : une pièce trop facile, jouer correctement ou parfaitement - dépendamment des passages, avec des thèmes qui me font royalement chier (sauf ceux du personnage Fred).

Pour finir, je t'aime maman; mais surtout : je t'aime papa.

- PV

lundi 16 novembre 2009

Si la tourmente m'attend

Non, je suis un bulldozer aujourd'hui. J'ai un front d'acier qui en prend plus large que tous, qui balaie les rues et qui prépare le terrain : ça arrive. "Dans le monde des paumés, il n'y a que des paumés" - Wolf. Et les jeunes paumés en ont jusque là là là là là...

Je ne suis certainement pas le premier, à l'écrire, à dire, à crier, qu'il faut que ça change, que ça va changer, que ça change. Mais tant pis, j'y crois et si, à y croire, d'autres y croient, alors ça...

Nous avons besoin de nouvelles merveilles du monde : des jeunes qui crient plus fort et des rêves orgasmiques qui pleuvent partout; ça fait raide, mais c'est doux.

Réveillez-vous, nous avons 10 ans pour réfléchir.

- PV

jeudi 12 novembre 2009

Delirium Tremens

Chatter, anglicisme modifié en verbe gondolant qui rigole le long de mes doigts suintants. Il a raison plus que moi, cet anglicisme.

J'avais tout un tas de choses à écrire, qui me sont sorties de la tête comme les rats des égouts avant un grand tremblement de terre. Quelle est donc cette secousse sismique qui me guette ?

J'ai la rage, je suis un cancer encore une fois, troué et pare-balles, convaincu de ses yeux et de son sourire qui me font engouement sur la place publique. Publicité asservie qui chante, chanson emmitouflée qui scande, scandinave en bas roses et en jupette à carreaux, j'ai un manteau carreauté, scandant, chantant, criant, mon amour public de mes aïeux et de mon histoire. Christ et Calice riment en symbioses amant, comme une cacophonie ludique et du sperme ruisselant. Les blasphèmes ricanent enfin - peut-être trop - et les petites filles couchent avec les mâles poètes des autrefois.

La liberté franche.

Car c'est l'amour, l'amour qui percute, l'amour qui faiblit, l'amour fébrile, l'amour en guirlande de cock-tails qui réinventent les corps, l'amour debout, l'amour assis, l'amour retentissant qui hurle des spasmes que personne n'ose regarder, l'amour aveugle - vous voyez.

Il faut toujours regarder vers la lumière.

Et, ça ne vous engage à rien, mais moi, je suis souverainiste.

- PV

dimanche 8 novembre 2009

Est-il trop tard, Johnny Guitare ?

On m'a demandé de commenter, de commenter, commandé de commenter.

Il y avait des gros au début, partout, des gros junkie, des grosses en farine, des gros paumés, des grosses anorexiques : grosses dans leur tête.
- Je croyais.
Finalement, des filles qui s'époumonent à arracher les paroles, de l'énergie partout qui jompe sans arrêt, des jeunes qui s'allument de joint; je croyais rêver. Jamais je n'aurais crû que les jeunes savaient autant Jomper. Puis j'ai réalisé; je suis rendu vieux.

Pas que je sois trop vieux pour aller danser, non. Simplement : je ne suis pas né la bonne année. J'aurais dû être 4-5 ans plus jeune. Parce qu'eux, les jeunes, les vrai, ils ont la rage dans le coeur, ils ont tout à cracher, rien à garder, ils ont la pauvreté à arracher, n'arracher, va chier! Et Puis ça se lance dans les airs comme ça s'envoie en l'air partout sur un banc de parc et miam.

J'ai espoir qu'avec cette éducation de mornitude latente,
matante,
les jeunes, la jeunesse,
ivresse
de jour de l'an,
va se révolter vivement.
J'ai espoir d'un grand écran garoché de sang,
d'une étoile d'un rouge éclatant!

Ah oui, Leloup? Oui, bah, il est venu, il a joué de la guitare, j'aurais fumé, moi aussi, un petit joint qui passe devant, puis POUF, disparait; la sécurité veut nous enfermer. Il a joué de la guitare, ganganganganganganganga-yé! Des solos trop long, et il changeait tout le temps de guitare, et c'était comme quand le soleil se couche : je pourrais passer mon temps à vous l'expliquer, mais ce ne sera jamais aussi beau que de le regarder.

Comme il est grand le chef des indiens, comme il est grand.

- PV

vendredi 6 novembre 2009

Les gros

Plus qu'une journée avant ce défi amusant d'aller Jomper sur le soul endiablé d'un loup enragé de 50 ans. J'ai hâte.

Mais je n'ai pas la tête à ça pour l'instant. Il manque de sirènes de police dans ma tête. Parce que je n'ai pas dormi dans l'autobus, ce matin. J'ai eu des idées de politique. J'ai mal de mon peuple.

Cette agonie latente d'attente d'action, car mon peuple a oublier avant et se dirige vers sa télévision en attendant impatiemment sa dose d'Occupation Double. Avant, il s'intéressait - un peu - à la politique, on voulait un oui, on voulait un non, mais on voulait.
C'est fini, tout ça.

À force de se faire dire, de se dire, de se répéter, de se croire, qu'on n'a aucun pouvoir, aucun choix, aucun Shoix! On reste assis, persuadés que notre sort est de rester apathique dans cette société compulsive, convulsive, qui nous répète toujours de ne danser que dans notre tête.

Il y en a tout plein, des des intéressés, des soldats, non-informatisés qui ne se sont pas encore fait faire d'attouchements sexuels par leur électronique, qui se révolteraient si seulement ça pouvait changer. Le révoltarisme vous mande en toute franchise de cesser de vous asseoir, de parler, de déguidiner, de faire bouger. Bounce le gros.

"Deviens-le, c'est ta seule chance." - J'ai vomi dans mes cornflakes

mardi 3 novembre 2009

Regain

C'est bon c'que tu bouffes.

Ça sent le cafard.

Et tout ça qui tourne en rond, mais un patriarche qui m'encourage, il veut que je garde mon fusil bien haut au dessus de la marée rose médiatique, bien caché des averses de spécial K et de maigreur et de santé et d'apparats. Mon fusil littéraire qui crache et BOUM !

Mais ça ne se termine jamais.

"Faut pas lâcher. Faut se battre contre les sales jusqu'à ce qu'ils soient tous enterrés. Et si on les tue pas tous, au moins, on leur aura fait la vie dure."

Les sales... Je vais les laver avec mes mots, les arroser comme des juifs en 1940, comme si j'étais nazi, néo-nazi, néo-toute-l'hostie-d'histoire. Et détruit comme le 11 septembre, démoli comme le nez du sphinx, défoncé comme le mur de Berlin.

Mon fusil se pointe déjà pour une attaque sans précédent qu'il faudra retravailler bien fort avant de la lancer, la retravailler comme jamais, la retravailler avec amour, avec elle ou elle, mais avec une gâchette d'or, la détente de cuivre et le canon de polichinelle.

Et tout un tas de beaux mots pour exploser le laid en tentative vaine.

Mon fusil est main et mes munitions sont poèmes. Je passerai à la mitrailleuse quand j'aurai terminé mon roman qui avance, qui avance.

- PV

lundi 2 novembre 2009

Baptème

Et voilà, l'heure serait arrivée. Et pourtant, rien.

La catéchumène m'a béni, je suis un nouveau prêtre à présent, rempli-comblé d'un espoir verdâtre - et le vert est ma couleur favorite - qui baigne dans mon sperme crânien et qui enfante mille idées.

J'ai les yeux qui tournent et les mains folles.

Houla-Houla ! C'est que le temps file aujourd'hui, il fil et moi j'aiguille vers cette entrée de blog qui est un hommage à tout ce qui peut arriver. Son béton svelte incorpore à mes rêves des touches de fraises et de crêpes qui floppent et volassent au goût qui jompe ! Ses rêves sont des tunnels qui faiblissent et surtout me font pâlir de gêne. Au nom du poète, du fil et du saint-papier !

Alors le baptème attendra, bon, que je la vois, la regarde, la sculpte, la poète-poème-écrire. En attendant; soyons vigilent !

- PV

dimanche 1 novembre 2009

Compréhension

Premier message de novembre, il est 2h30 du matin, l'halloween est terminé.

Ce soir, j'ai compris que je ne suis pas fait pour la société, fondamentalement inapte à bien m'y comporter, un peu comme si la bienséance, pour moi, était le feu dans la rip des souries qui trottent dans ma tête, et j'en devient fou.

Oh, Il y a les mâles qui sont beaux, on les regarde quand leur assurance est fidèle, et elle l'est. Les femmes sont à leur cous, c'est si facile pour eux, je suis jaloux.

Oh, il y a aussi les mâles faibles, laids, grossiers, qui harcèlent sans cesse les pauvres belles qui n'ont pas le courage d'aller montrer leurs petits seins aux mâles qui sont beaux.

Et les femmes, mi victimes, mi vipères, qui font toutes un peu pitié à leur manière.

Moi, je n'ai ni assurance, ni dépendance, ni seins. J'ai ma main sur laquelle je dessine, j'ai mon écran pour écrire, et une peine cyclique qui frappe ce soir comme ça faisait longtemps.

Dehors, novembre.

- PV