Le questionnement en piano qui s'incruste. Deux croches; une noire : puis deux-doubles et une croche...
Pourquoi encore ces larmes que je me ment, que je m'invente que la société me les verse dans les yeux, que je rousse-pète que j'ai raison, que je grignotte mon intellect et que plus rien ne m'atteint.
Je suis un simili-poète floué, un Monsieur, une Cravate; "J'aurais voulu être un artiste".
Mais c'est répugnant de se dire qu'on est devenu ce que nos parents voulaient, un zombie comme eux, parce qu'ils ont oublié leurs combats d'antan et que le monde entier blasphème leurs idéaux quand ils votent pour des idiots, eux aussi.
"Up in the clouds I'm living again"
C'est pour ça la drogue que j'inhale, et celle que je voudrais dévorer pour m'éclipser toute une nuit, et celle qui me répugne parce que les autres ont compris que le monde est infect et que c'est une libération de le refuser.
C'est lâche, mais la liberté est toujours lâche.
Et je perçois mon amour déjà en lui lisant qui sera effondrée parce que mes mots sont des poignards pour les yeux ouverts, mais il y a de ces jours que je ne peux plus taire qui me font me sentir comme une enveloppe brune.
Et quand ma jeunesse va se terminer, que deviendrais-je? Serais-je ce rêve perdu, comme mon père, de vouloir changer le monde? Serais-je la honte de mes parents? Serais-je oublié au fond d'un loft envahis de mes idées de poèmes et de récits qui sont tout aussi affreux que ce que je serais devenu? Serais-je celui
Pour la première fois de ma vie, j'aime le violon qui pleure dans mes oreilles. J'avais toujours préféré la trompette, "parce qu'elle est plus sincère" que je me répètais. Non, c'était comme toute chose d'aujourd'hui; par nostalgie. Le violon accompagné du piano est la seule chose qui vaille la peine. Je ne suis ni pianiste, ni violoniste.
Alors je me dis que j'ai mes mots, qui touchent, qui transpercent les coeurs de pierre et qui libèrent. Je me dis poète, béquille sociale pour mal-vivants,
Mais, finalement, je ne suis pas poète. Je suis simplement incapable d'accepter que personne ne l'est plus. Et la cravate a encore ces larmes qu'elle se ment; la cravate se sent ravagée, comme une première baise après un bal de finissants.
Et c'est si doux cette violence que personne n'accepte. Que personne ne scande plus au défaut, à la laideur, et qu'on trouve des chef d'oeuvres partout; parce que ça grince ici de fausseté et de gens qui se trouvent beau mais ça rigole partout faussement en se saoulant et en s'émancipant et en criant en jurant que le monde va changer.
La cravate, elle, le noeud bien serré à a gorge, récite ses horreurs avec ce mensonge d'héroïne bien planté au bord de l'oeil : une larme de cette incompréhension globale volontaire.
Berce-moi.
Bercez-moi.
Berçons-moi.
- PV
vendredi 4 décembre 2009
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