J'ai acheté une bouteille de pepsi au dépaneur en bas de mon bureau. J'en prend une gorgée, C'est bon. Une autre, puis, je regarde la nouvelle bouteille qui encourage les olympiques sur des terres (encore) volées aux amérindiens par le MERVEILLEUX Canada, et je remarque qu'il est écrit, sur ma bouteille (qui, je vous rapelle, a été achetée au dépaneur) : "NOT FOR INDIVIDUAL SALE".
J'ai mal que tout mon mal revienne à la rescousse : le mal d'avoir 14 ans et de ne pas savoir écrire. Mon imagination a foutu le camp en même temps que mon mal de vivre, et maintenant j'ai mal d'écrire à toujours être heureux.
Alors en exercice de style, voici :
Y to ma petite firme
qui s'infuse blasphèmement dans mes ongles
dans mes phalanges
prescrite comme la société obèse assise malaise
Y to ma tirée canon
noir qui pousse et tige géante devant mes yeux
l'ivresse d'un bureau
et cette chanson muette qui verdoie en mes synapses endoctrinées
U to mo trou virée
le bois d'hier tué et tranché puis livré pour mon poste de travail
traité comme un nègre de toutes époques
travaillé enchainé pendant que j'écris vainement en tortue
Os tu vicompte tiroir
et des rires comblés et des têtes vides et des mains pleines
fabriqué de toute pièce
leurs mains remplies de chaises Ikea et de plastic
Austi victoire
mais mes mots fantassins se sentent si seuls
même sans mitaines
dans cet hiver vertueux dirigé de maîtres
- une odeur qui coule comme le pus devant mes yeux :
- je crache le rance contre les infâmies disjonctées
- je pustule d'acnée cette vie-vidange
- j'écris enfin comme avant
- PV
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire