vendredi 20 mars 2009

Tout-opinion

"Je pense ce que je veux, c'est mon droit : la liberté d'expression"

et ils s'insurgent
ils s'insurgent pour leurs droits, pour leurs petites idées grégaires et qu'ils croient tellement brillantes.
Je n'ai rien contre la liberté d'expression; au contraire, j'en suis un fervent défenseur.
Cependant, à défaut de croire que tout peut être dit, je crois que pour exprimer une opinion en public, il faut soit être capable de la défendre, ou d'accepter de se faire détruire.

Si on laisse le tout-opinion nous gagner, les gens auront le droit de dire qu'ils sont nazi? qu'ils tueraient tous les noirs? les austi de nègres ? les criss de guay ?
Moi, je suis un homophobe fini alors, et un nazi, et un négrier, et un austi d'américain sale!

Non

Pensez ce que vous voulez, mais si vous venez me dire que vous avez le droit de DIRE n'importe quoi, simplement parce que vous le pensez, et sans pouvoir l'expliquer, alors vous me trouverez sur votre chemin avant d'accéder au grand public.

"Si t'es froissé : tu repasseras, parce que je ne me tasserai pas" - LL

Vaccinons-nous contre tous ces dogmes qui voudraient nous faire nous endormir doucement, en croyant que l'on ne peut rien faire. Il faut se réveiller.

"Même la douleur m'est dispendieuse, il ne me reste que la révolution" - PV

2 commentaires:

  1. Je viens de me rendre compte que j’avais un compte de blogger... lol

    Anyway. Bon, je corrige un petit détail : « Je pense ce que je veux, c’est mon droit : la liberté d’expression ». Y’a le mot ‘expression’ là dedans. La liberté d’expression s’en criss de ce que tu penses, elle s’implique dans ce que tu dis.

    Je peux dire n’importe quoi : la liberté d’expression.

    Bon, les dogmes ! Le doute est mon meilleur ami. Je doute de la magie, des prestidigitateurs, des manipulateurs de la logique, des fantômes qui reviennent sur terre pour faire du bruit et nous épeurer (ils ont rien à faire d’autre, faut les comprendre) ou des extra-terrestres qui ont fait des milliards de kilomètres en spaceship pour ensuite faire de petites apparitions ici et là pour faire suer un peu tout le monde en kidnappant nos précieuses vaches afin de leur insérer un doigt dans le derrière.

    La capacitéde douter me sert à ne pas devenir naïf. Ne pas être naïf me sert à ne pas être manipuler facilement.

    Se réveiller, dis-tu ? Mais, tout le monde est réveillé ! Tout le monde a sa propre vérité !

    Les gens sont attachés à leurs opinions, à leurs croyances, à leurs conneries. Je suis moi-même attaché à toutes mes conneries, car je m’identifie à elles. Si tu attaques mes conneries, alors je me mettrais automatiquement sur la défensive, comme n’importe quel être humain. On se sent souvent justifier de parler, même lorsque cela peut sembler totalement stupide aux yeux des autres. Parce que pour nous, même si on ne peut l’expliquer, ça a une logique. Une logique émotive. Les arguments ne peuvent y venir à bout tout seul.

    Est-ce un tort irrémédiable fait à l’humanité que de dire ce que l’on pense sans pouvoir pour autant l’expliquer ? Si oui, est-ce une vérité incontestable ?

    De un, la vérité de qui ?
    De deux, dogme : ce qui est établi ou considéré comme une vérité incontestable.

    Moi, je crois que grâce aux cons (dont je fais partie), j’améliore mes idées, ma logique, ma vie. Dire n’importe quoi m’a aidé et m’aide encore à réfléchir.

    Je dis oui à la liberté d’expression sous toutes ces formes. Mais, je dis non à notre système d’éducation qui ne prépare pas les jeunes aux conneries des autres et de soi, il leur faut un cours sur l’autodéfense intellectuel (Clin d’œil au livre de Normand Baillargeon : petit cours d’autodéfense intellectuel).

    Non à la manipulation, elle sert aux dogmes.

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  2. anyway : "nothin's gonna change the world"
    c'est mes idées, c'est tes idées
    si tout le monde à droit de dire ses idées, à quoi ça sert de critiquer, puisque ta critique n'a rien d'absolue, et qu'elle est donc TOUT AUTANT fausse que ce que tu critiques ?

    Je suis encore plus con que toi, moi, c'est toujours avec mon coeur, et criss que c'est noir, ce soir, souvent.

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