lundi 5 octobre 2009

Aujourd'hui, je ne masturbe pas comme je le fais habituellement chaque jour. Je me demande bien et de plus en plus l'utilité de ces mots que j'écris ici, ou dans mes poèmes, ou quand je parle avec des gens sur internet, ou même celle de ces mots que je dis en face à face.

Tant d'efforts, tant de désillusions, tant de migraines poétiques, et une seule personne qui n'a pas eu de ressac à l'égard de mes idées. Une seule personne en toutes ces années de poésies solitaires et de masturbation intellectuelle.

Est-ce Hubert (Aquin) qui me fait tant de tord à l'esprit ? Pourtant, sa langue était beaucoup plus volubile et hargneuse que la mienne, et beaucoup plus souple, et forte, et tout... N'aurais-je pas raison de dire qu'écrire ne sert à rien? Non, moi, je reste là assis sur mon steak à téter mes graines de café, à boire de l'eau, et à repenser à ma MERVEILLEUSE poésie, un peu de masturbation littéraire pour changer.

Ou peut-être est-ce cette désillusion d'un pays qui commence, cette haine de la guerre qui s'en va, cette main qui me nourri et que je commence un peu trop à apprécier. Serais-je plus heureux si j'arrêtais une fois pour tous ces poèmes-combats, si je laissais le Canada respirer en moi, malgré la droite adroite mais vile, malgré l'incompétence de la Moustache? Allez hop! un peu de masturbation fédérale!

Finalement, mon phallus est très irrité par toute cette masturbation que personne ne partage, je vais y aller avec la plus kitsch (mais non moins belle) des chansons de la terre : "S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer, je ferais de ce rêve un monde" et bla bla bla. De toute façon, ça ne sert à rien, la mode hippie ou whatever; ici, les gens intelligents ne font que se battre entre eux au lieu de construire : je suis tanné, je reprend mon manche entre mes mains.
- PV

3 commentaires:

  1. Les gens intelligents ne se battent pas. Ils sont au-dessus de tout ça.

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  2. Bah, je parlais des guégerres entre souverainistes, séparatistes, fédéralistes, jemenfoutistes, etc.
    Si on passait vraiment par dessus tout ça, le Canada, ou le Québec, irait vraiment mieux.
    - PV

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  3. Nah. On peut pas passer par-dessus. C'est ancré, c'est là. Pas besoin de s'enflammer, de se sentir militant, de faire battre son coeur au rythme de la St-Jean-Baptiste pour ne pas oublier comment ils ont été cri*ment délaissés, les Paquin, les Bessette et les autres qu'on a mis entre les mains des étrangers, après leur avoir brûlé leurs maisons et fauché leurs fusils de chasse.

    Ça n'attise pas ma colère. Ça ne me fait pas militer. Je leur dois juste ça.

    Jacques Normand, bonhomme adorable, se demandait si on ne devait pas donner une autre chance à cette affaire-là. La marde pogne à chaque fois. À chaque divergence, on attise la partisanerie à coups d'insultes. C'est du niaisage, c'est vrai. Ce qu'il y a de vrai, aussi, c'est que ça n'arrêtera jamais parce que où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie...

    Sauf si...

    Mais c'est pas pour demain.

    En attendant, lis, joue, chante, vis! Oublie-les, Canada, Québec, France, reine d'Angleterre. Aucun ne vivront pour toi. Toi, tu n'as que le pouvoir de décider pour quoi tu vis.

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