Tout a débuté en 1990. Ou à peu près en tout cas. Leloup faisait un effet boeuf dans la culture québécoise, et il était l'idole de la jeunesse, l'icône de la révolution. Il a fait de la musique, et pour un temps, ce fut bon.
Sa musique a traversé les âges, et c'est tant mieux. Pourtant, un artiste de sa stature ne fait pas de musique pour faire de la musique ou pour devenir célèbre, il fait de la musique pour LUI et pour critiquer les choses qui vont mal dans le monde. Son message est-il resté vivant avec ses chansons? J'en doute.
Quelques années plus tard, au début des années 2000, il a tué Leloup. Il en avait assez.
Toujours plus tard, il revient en tant que Jean Leclerc avec un album, Mexico, complètement nouveau et génial. Pourquoi? Pourquoi ce retour si brut sur la scène québécoise? Je cite ici les paroles de la chanson Personne II : "Personne ne se souvient où est ma tombe, personne ne se souvient de mon inscription".
Son inscription...
C'est pour ça qu'il est revenu; son message qui avait été oublié. Les gens se rappelaient bien sûr de "I lost my baby" et de "ballade à Toronto", mais pas de "Cowboy", ni de "les remords du commandant", ni de toutes les autres à fort caractère révolutionnaire. Il est revenu en Leclerc pour nous rappeler ce message qu'il avait, et qu'il a toujours.
Ça n'a pas fonctionné.
À la radio, Tangerine jouait haut et fort, pendant que Mexico sombrait dans l'oubli avec la mygale jaune. Grave échec du loup.
Enfin, il revint avec un show-scandale à Québec, en Leloup. Scandale, scandale, scandale. J'ai compris, hier. C'était un scandale provoqué et volontaire. Il voulait faire scandale, et pas pour qu'on parle de lui; non. C'était là le VRAI suicide du grand Leloup. "Vous ne me laissiez pas mourir, voue checkiez pas votre derrière. Mais là laissez moi mourir, mais checkez-vous donc!" - Jean Leloup : Old lady wolf.
...
Tout était calculé, tout était décidé. Adieu Leloup.
dimanche 15 mars 2009
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