jeudi 29 octobre 2009

Montée de lait

"On va toujours trop loin pour les gens qui vont nul part" - Falardeau

J'ai la rance qui me titille maintenant, je suis différent, je vous le crie parce que vous vous le dites tout bas sans vouloir me l'avouer. Pour vous, je suis une bête de cirque, allez, amenez-la moi votre moulée !

Notre PV qui êtes en cage
que votre poésie soit sanctifiée
que votre pénis vienne
que votre folie soit la source d'humour
méchante et vile...

Et elles veulent de gros phallus bien raides, être soumises parce qu'elle adorent faire le mouton. Et ils font la chèvre, avec leur membre bien grandit, de vrais beaux petits Satans qui leur font mal pour leur faire plaisir.
Mais jamais oh non elles ne vont l'avouer, qu'elles aiment ça et ne comprennent pas pourquoi.
Mais jamais oh non ils ne vont l'avouer que c'est tellement mâle d'être sur le dessus.

Égalité des sexes, mon cul. Et ça critique et ça chiale. No wonder que ça va mal.

- PV

mercredi 28 octobre 2009

Il, Ie, Beau, Belle

Tup Tup Tup Tup.

Je n'ai jamais écris sur mon blog si tard, c'est la musique qui m'y oblige. Je n'ai pas le droit de jouer de la guitare, ici, voyez-vous. Cloitré. Emmuré. Et je pense à lui aussi, mon grand héron.

J'ai la larme facile aussi, je dois être vraiment fatigué, de courir après celles qui ne me rendent rien, de courir après les notes que je ne peux ce soir.

Boule-de-gomme qui ne devient jamais un homme.

J'ai envie de tout lancer au bout de mes bras, comme des crissement de pneus qui goutent le caramel, comme le métal explosé et l'essence froissée dans une musique de libération, comme au naturel, mais non.

Le seigneur a dit : "elle répondra comme les autres, et alors tu sauras ce que tu as toujours su [...]" et je coupe ici. Ceux qui savent de quoi je parle compléteront cette citation.

Mes orgasmes vides se multiplient, j'ai mal au co-eur de les voir s'envoler comme autant de monarques dépossédés. À quand le retour de mes jouissances bouillies qui virevoltent en nuée multicolore dans ma tête? Merde.

Bonne nuit, mon demi-dieu, ma catéchumène, mes iris floraux.

mardi 27 octobre 2009

Patère

Prestation grippée hier, j'ai envie de les voir plus, mais spécialement.

J'ai envie d'inviter celle que jamais je n'ai pu arrêter de regarder depuis 5 ans, comme dans les films que je déteste. C'est le béton armé dans ma tête de ses ... et ses ... que je regarde toujours sans perversité.

Vous savez, ces blancs de mémoires qu'on appelle parfois aussi Sourire. Ces blancs qui restent perturbés dans le fond de votre tête, vous empêchant de ne pas bégayer, tromblant vos mots en sorties ridicules et irréfléchies : espérons qu'elle aime ça, le temps que ça passe. Ces blancs, elle m'en donne des milliers.

Mais je ne la connais pas, victime moi aussi des apparences, dru dans mes mémoires comme toutes ces musiques différentes que j'écoute pour me faire accroire.

Ces deux derniers vers des sorcières qui reviennent, même si j'ose, j'ai la nette impression que mes désirs me blasent et me rendent infertile pour planter ma graine comme un soldat de l'Écume des Jours.

Le poème est fini, il ne parle pas d'elle, j'aurais dû. L'autre écrit s'avance, doucement, il germe dans ma tête, il viendra à point d'ici 50 ans, je l'espère.

La plus laide fille (sur un ton faussement baudelairien)

des cheveux hideux comme des coups de soleil
des iris d'azur moisi, contournés toujours
d'immenses paupières de lendemain de veille
et des broussailles viles : deux traits plutôt courts

deux boules grasses au centre : ses seins fondus,
et les spaghettis tombés maladroitement
qui forment ses bras attachés, bien entendu,
à des mains rudes qui s'opposent véhément

une crevasse dans ses lèvres avilies
un pif montagneux en dehors de toutes normes
- mes yeux la voient laide comme elle resplendit
dans toute sa vie âcre et ses courbes difformes

- PV

lundi 26 octobre 2009

Borderline

Aujourd'hui, je me sens Borderline. En fait, ça fait deux jours que ça dure.

"Les hommes aussi ont des problèmes" - Une future génie de gauche

Le poème stagne, je n'arrive pas à le terminer; peut-être que je devrais plus regarder sa photo...

Le roman se débute, pêle-mêle, garoché, mitraillé, franc.

"Non, je ne suis plus avec" - Fille dans mes rêves qui se met à m'embrasser, nue, splendide. C'est étrange de repenser à elle après tout ce temps, après la vérité évidente de notre échec mutuel, après la haine qu'elle me porte, après qu'elle ne me dise plus jamais“Est-ce que ça te dérange si on se colle?” (lien)

C'est Cégestelle qui éveille mes soupçons.

Bing Bang Boum j'aime le bruit ces-jours-ci. Han-han!

Mais toujours, TousJours, le rire impraticable des ténors, la stridente amie qui ne me trouve pas drôle, moi triste, hahaha, l'implacable vérité : j'ai besoin d'amour.

"Melon, Melon" - Duchess Says

J'ai besoin de vous, de me libérer, de ma splendide Ie dans mes mains et de TOI dans mes bras.

Je nous aimes.

- PV

mercredi 21 octobre 2009

Vampire

Ce matin, je marchais sur René-Lévesque Ouest et je suis tombé face à face avec un vampire; il brillait...

Blague à part, étant malade lundi et mardi, j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir et des idées très folles me sont venues en tête : un roman et un poème.

Ledit poème devrait être terminé sous peu, et il me fera plaisir de vous le publier.

Pour le roman, j'en suis à l'étape de construction, d'ébauche, de plan. Mais celui-là, il vaudra vraiment la peine que je m'y attarde.

Bien hâte de vous faire part de mon avancement, je suis un homme nouveau (dans le sens ou j'ai maintenant le nez bouché et un mal de gorge).

- PV

vendredi 16 octobre 2009

Gueule de bois

Hier, j'ai craché sur une voiture et sur un VUS, j'ai vu de jolies dames au dessus de leurs affaires : Dieu qu'elles m'excitent.

Ce matin, des souvenirs endoloris dans mon ventre, un Hummer que j'ai insulté; j'aurais du cracher dessus, lui aussi.

Les sourires de la dame, qui, par dessus un ami, s'étire, timide, afin d'accrocher son manteau; je fond. Et ses cheveux absorbant mes songes comme Vaccum, comme porte-poussières spatial. Ses cheveux qui me parlaient, des mots blancs d'une blancheur naissante; ses cheveux noirs parfaits.

Vanesse je ne le sais, mais Vanesse car je fantasme, Vanesse lyrique.

J'ai la gueule de bois.

- PV

jeudi 15 octobre 2009

Vanessa

Vanessa, Vanesse, funambule.

Ultime créneau, crédo, une phrase simple. Tout ouïe d'histoires vieilles, toute légende, j'ai la tête tournante en sens unique : Elle. Ni nom ni romance car j'ai peur, le conte compte ses jours avant de débuter et je la baptise; je l'aimerai peut-être.

Courtois par mélancolie, j'ai les mots qui trébuchent d'ivresse colorée, anticipée. Les fleurs sont toutes roses à mes yeux engourdis et je n'y vois qu'elle partout, encore une fois.

Le grimoire de ma poésie houle en avant pour elle que je verrai mardi peut-être, un autre jour peut-être. Perte d'équilibre d'amour à répétition, comme toutes ces femmes à demi-Vanessa près de moi.

Vanessa, Vanesse, liberté.

- PV

mardi 13 octobre 2009

Hargne

Aujourd'hui, les mots sont là. Ils sont immenses et raides au bout de mes doigts et pourtant, je voudrais les taire. Je ne veux plus être de ceux qui pensent à toutes ces affaires.

Yallah, les amis, on va être en retard au ciné!

Les femmes sont belles, il fait beau en octobre, uriner partout sur les murs d'un bar miteux : quel plaisir! Mais non, moi je pleure sans criss de raison pour être plus grand et plus souriant et plus hahahahahahahahahahahahaha.

Non, moi je n'ai plus le temps de sourire depuis les faux rires de mes semi-amis à l'université, depuis les insultes sportives au cégep, depuis les bouts de gommes à effacer lancées derrière ma tête au secondaire, depuis les pots de colle versés dans mon cou au primaire. Non, moi je ne souris que pour vous, bourreaux barreaux antiphoniques, aphones, spirituellement inconscient de votre vanité et de votre vaine vie.

Mais ce n'est pas un message de haine; plutôt un massage d'envie.

La hargne est pesante sur mes épaules fak l'acid' revient tant ta tranche d'isthe afoulants et tyramisu. Des vagues rites d'encens et je suis berceau d'hymen gloutton, pipi vagin crotte, humus humme le mium menoum menoum. Ricard et trompettes grosses qui coulent en mes yeux leurs parfums visuels. Héhé, suis-je aussi pédo-podo qu'hier?

Bicyclette, guitare, canot, houra!


- PV

mardi 6 octobre 2009

Chantant sous la pluie

Rouge
Bleu
Rouge
Bleu
Rouge
Rouge
Rouge

et je ne pleure plus, je ne pleut plus, je ne larme plus, je ne goutte plus
mes torts en moi qui se mutent; j'ai les yeux ouverts de narcissismes qui forment mes enfants prématurés
où êtes vous, vignes de tueries insensées que j'ai vues partout, comme un policier
où êtes vous, touchantes cérémonies qui faisiez couler partout ma robe bleu des mes iris couleur merde
où êtes vous scénarios et trompettes et tambours et voix qui berçaient sporadiquement, soporifiquement, les aléas en trombe de mes joies ardues

Hallelujah mes frères, je suis guéri de ces soirées de divine extase où, en bébé sensible, je m'enlaçait dans des soies de tristesses prometteuses
Hallelujah, je vous le dit, car enfin ces braillages enfantins ont cessés : Je Suis Un Homme, maintenant
Hallelujah plus jamais de larmes
Hallelujah plus jamais de sanglots
Hallelujah plus jamais d'ivresses grandissantes
Hallalujah après un film
Hallelujah après un poème, pendant un roman, tout au long des comédiens qui trotinnent leurs textes avec passion

Ici et maintenant, je ne pleurerai plus jamais, car les larmes me sont devenues couteaux et elles s'enfoncent en moi

et mon ventre Rouge
aucun pleur Bleu
le sang Rouge
plus jamais Bleu
l'agonie Rouge
l'ivresse Rouge
la vie Rouge

- PV

Partisan

Avili, Avril et une menace qui disparait. Des sommes et les calculs me blasent. Je, je, je, reste ici, las, assis si simplement et si longtemps, tout le temps. La belle au dos endurcie et suave, dormante, et douce délibérée qui me crie de l'aimer.

J'ai peur chaque souffle de la perdre de vue, de la manquer, de crier et de l'effrayer. J'aurais tellement d'idées pour la charmer, la côtoyer, et extirper de ses doigts fous, son rire acajou et de poils roux, des peintures multicolores pour mes toiles blanches.

Elle me manque, Ça me manque, vous me manquez aussi; Oui, toi aussi.

- PV

lundi 5 octobre 2009

Merveilleuse

C'est aujourd'hui que se tait pour de bon ma fausse conviction politique, mes faux espoirs d'être poète, mes rêves de liberté. L'utopie irréalisable, contrairement aux Rhinos, a eu raison de moi et je m'enfonce dans la lucidité amère et la solitude, sans mots, sans guitare, aussi plate que tout le monde, aussi rance que tout le monde, aussi souriant que Fanny Bloom.

Blasé, Désabusé, appelez ça comme vous voulez, je rêve de ces courbes que jamais je n'ai touché, par manque de simplicité et par trop de torture sociale. Je suis un pas fin. Où es-tu Fanny, Fanny de mes yeux clos la nuit, Fanny de mon courage pendant que je passe mes journées la tête évachée devant mon ordinateur, au bureau? Où es-tu libertine farandole qui me fait pleurer tous les jours, ces temps-ci, de ne pas te connaître?

'Faut qu'ça coule !

Je n'ai pas le talent, ni l'inspiration, ni la sagesse, ni la chance de pouvoir ne pas être Kitsch. Laissez-moi en paix, mes souvenirs d'avant; maintenant, je veux conquérir les terres de, de...

[Fragment de texte indéchiffrable, l'auteur a taché le manuscrit de pleurs et la mine est maintenant illisible]

...clos honnêtement, je ne sais pas. Milady, Missa, toutes les autres, souriez moi, je suis un nouvel homme. Je crois.

- PV
Aujourd'hui, je ne masturbe pas comme je le fais habituellement chaque jour. Je me demande bien et de plus en plus l'utilité de ces mots que j'écris ici, ou dans mes poèmes, ou quand je parle avec des gens sur internet, ou même celle de ces mots que je dis en face à face.

Tant d'efforts, tant de désillusions, tant de migraines poétiques, et une seule personne qui n'a pas eu de ressac à l'égard de mes idées. Une seule personne en toutes ces années de poésies solitaires et de masturbation intellectuelle.

Est-ce Hubert (Aquin) qui me fait tant de tord à l'esprit ? Pourtant, sa langue était beaucoup plus volubile et hargneuse que la mienne, et beaucoup plus souple, et forte, et tout... N'aurais-je pas raison de dire qu'écrire ne sert à rien? Non, moi, je reste là assis sur mon steak à téter mes graines de café, à boire de l'eau, et à repenser à ma MERVEILLEUSE poésie, un peu de masturbation littéraire pour changer.

Ou peut-être est-ce cette désillusion d'un pays qui commence, cette haine de la guerre qui s'en va, cette main qui me nourri et que je commence un peu trop à apprécier. Serais-je plus heureux si j'arrêtais une fois pour tous ces poèmes-combats, si je laissais le Canada respirer en moi, malgré la droite adroite mais vile, malgré l'incompétence de la Moustache? Allez hop! un peu de masturbation fédérale!

Finalement, mon phallus est très irrité par toute cette masturbation que personne ne partage, je vais y aller avec la plus kitsch (mais non moins belle) des chansons de la terre : "S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer, je ferais de ce rêve un monde" et bla bla bla. De toute façon, ça ne sert à rien, la mode hippie ou whatever; ici, les gens intelligents ne font que se battre entre eux au lieu de construire : je suis tanné, je reprend mon manche entre mes mains.
- PV

samedi 3 octobre 2009

Noirceur

Ce soir la lumière éteinte; je ne veux pas voir mon clavier ni mes lunettes ni mes mains ni rien. Reste une lueur qui aurait pu être cathodique à une époque, mais non. J'avais la page blanche aujourd'hui : mes oreilles sont trop cassées maintenant pour que je les puisse user encore pour m'exorciser, alors je laisse les touches se faire frapper afin d'exprimer un « ressac » (pour utiliser ses mots à l'elle d'avant, trop avant) d'EAU.

Ie dort, comme mes parents qui ne veulent pas l'entendre.

Mon casque me vibre l'ouïe beaucoup trop fort, mais ça me soulage, je crois; je suis masochiste. Et il n'y a pas de larmes - ni de nénuphars dans les poumons de ma bien-aimée - malgré le fond vrai au fond fond fond fond fond.

Mon phallus ramollis qui a crevé mille coeurs - le mien plus souvent qu'autrement - me fait encore la vie dure ce soir.

Ma tête est devenante d'un hangar qui crie des vomissures abjectes : « VOTE FOR ME, MY FRIEND ». Et moi j'essaie d'écrire, à quoi bon.

Et comme si j'avais une confiance folle, je vis encore dans la même société que vous, je marche sur la même terre que vous, je respire encore le même air que vous, je suis comme vous.

Des diaphragmes, j'en gaspillerais mille ce soir en criant plus fort que les limites binaires de notre système ambidextre et handicapé, mais je n'ai ni la droite ni la gauche : Note d'Abandon.

Ce soir, noir dans ma chambre (où il fait froid) tout est molasse et consanguin. Ce soir, le temps est comme à son habitude : lourd et critique.

Si au moins je savais chanter, pour crier ce que je viens d'écrire, et gagner.

- PV