Libora - II (Le parc qui grandit)
La chaise s'ouvre sur une verdure où je m'endors les cheveux, dans le vent
Le sommeil s'enracine et le fleuve de mes visions
- tachetées d'im-matériel qui rebondi
s'enlace en bouchon hydromelisé; saouler le temps qui passe
mon vignoble berce mon nez d'odeures grises et semblables
mais l'arbre au côté troué me rapelle les anciennes averses
- anciennes
tu es un tempo stable d'où les croches me font un abri
la panacée herbière que tu es m'ouvre grand la bouche
et tant
- les rêveries mouillées qui éclaboussent
et tant
- toujours tant toujours tant couler juter mouiller aroser
et tant
- la verdure gratifiante dans nos têtes éloignées qui fantasment
et tant
- tes émaux dans tes mains qui sourient par passage de mots pour pallier
et tant
- les répétitions [car nous radottons] que je fais toujours par envie
et tant
- toutes tes cuisses et tous tes seins et tout ton ventre et toute ta bouche et tout toi qui m'englobe comme je suis pervers comme je suis pervers comme je suis pervers comme je suis pervers et ils le répètent mais tu sais que c'est faux
et tant
- le mal et l'ivresse de la distance, le parc fleurit en t'attendant
et c'est le retour on dirait
mais non; tu es différente
commandant toujours
qui retourne en yeux qui pleurent et en irréfléchi amer
commendant toujours
qui me crie de lâcher prise d'abandonner, d'écrire, et de me sentir plénier de poètes et de musiciens qui piannoteront des mots et qui écriront trompettes et violons
- et pleurer
commendant toujours
ce diable à angelot à halo à ailes plumées, déplumées par les anges, qui est plus fort que moi
commendant toujours
je n'écris que par lui et mes tiges de rêve s'en fortifient : je suis "utopiste, et ça rime avec piste"
et tant
- la gamelle utile de tes mots en moi comme des médicaments contre mon nénuphar dans mes poumons
et tant tiraillement
- ce glissement vers la distance dans un mois que j'en/ti-ci-pe de mots qui seront un coussin de feuilles mortes
et tant tiraillement de profiter
- Ée est morte, EAU est pourie, Eftée mon amie, Cégestelle me hante et toi ma Lib-Luigi à aspirateur, tes volontées difficiles me libèreront comme mon phallus en toi
et tant tiraillement de profiter maintenant
- j'ai des ongles à gratter la guitare de mes tristesses qui s'évanouissent et ils me rendent fier de l'inspiration artiste qui me rend amour
et tant tiraillement de profiter maintenant ou d'anticiper
- le poète en moi meurt toujours à chaque moment mais le deuil est "peut-être quelque chose comme" moins raide avec ton sourire entre les yeux comme un canon qui me libère de ma double personnalité {un grand peuple}
et tant tiraillement de profiter maintenant ou d'anticiper l'ennui
je serai comblé drogué libéré, Lib, avec toi je ne suis qu'un.
- PV
mercredi 2 décembre 2009
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