mercredi 30 septembre 2009

Dernier

Dernier message du mois de septembre, j'ai oublié de vous souhaiter un bel automne. Aussi, je viens vous avertir que le Chaos est revenu, poème maudit, et l'inspiration est plus forte encore que le spleen, et que les pleurs, et que les rires : mon recueil s'en vient, il s'en vient, en Urgence, en Amour, en Chaos; un rituel d'écriture constant qui fera naître le premier recueil de poésie à partager.

D'ici noël, probablement, sans promesses, mais sûrement. Hâte de partager.

Si vous voulez partager aussi, avec des idées de poèmes; n'hésitez pas, chers amis, n'hésitez pas.

- PV

mardi 29 septembre 2009

Longtemps

Longtemps que je n'ai pas écrit; j'ai été submergé de désirs et de cinéma qui m'empêchaient de tailler le papier comme j'en ai l'habitude. Bientôt, je me procurerai mon nouvel ordinateur, et après lui viendra tout un tas d'articles servant à l'enregistrement de qualité pour mes chansons : d'ici un an, jour pour jour, je me fais mandat de réussir à composer et enregistrer une chanson dont je serai pleinement satisfait. Viva la révoltare !

En attendant, un petit poème pour ma guitare; je le qualifierais ainsi : "Lorsque le spleen envahi un manque de femme et de pays, la bat-guitare sauve le héros PV" :

Ie - II (la guitare contre le spleen)

Je voudrais présenter
la femme de ma vie;
noire ébène, rebelle,
ses cheveux-étincelles,
riche, et elle s'écrie :
"je t'aime à en crever".

Ma femme est de bois éternel
avec ses rythmes fracassants,
mais elle est plus que charnelle,
ma femme dirige les vents;

toujours me rappelant
un constant rituel :
notre vieil isolement,
la nation qui m'appelle.

Une friche comme pays,
un hiver social perturbé
de toujours refuser, pourtant,
la liberté; en attendant,
ma femme, libre et incarnée
en ma guitare : pucelle Ie.

--
Merci, bonne journée à tous., je vous aimes!

- PV

dimanche 20 septembre 2009

Révoltaire

Comme mes ancêtres mes entrailles, j'absous mes irréalités présentes, bâtissant un futur : mes mots seront plus que ceux d'avant, car je serai devenu dans mon absence un arbre grandiloquent; mais dans cette optique de grandiose, le manque premier de racines d'affiches tremble nos hêtres en de vastes secousses : il nous faut évoluer forêt et cesser les coupes à blanc, car c'est la nuit des longues tronçonneuses depuis des siècles dans ma nation étourdie, drogué de viols historiques et d'apathie d'elle-même.

C'est la savane blanche du séquoia mort; la marée s'agonise comme un grand garçon : morne de jouissances de plastic, de rut amer et de calques reproductifs de bêtises : l'horreur ne vaut pas un sou aux yeux de nos conquérants; le mépris fignolant leur foulard rance, mais la haine est ailleurs, comme mes rengaines ancestrales, c'est un désir d'avant en moi et de combler le vide guerrier.

J'ai un cœur grandi de remords étrangers; venez à moi peuples de tous les âges; venez à moi tristesses évolutives; venez à moi infimes qui rendez la poésie d'autrefois plus grande dans nos bouches, et la poésie d'aujourd'hui immense dans la leur; venez en blagues et en rires francs autour du feu; venez en amour fou étendu dans l'herbe, assieds sur les bancs, debout dans la rue.

Maintenant debout comme la foule devrait l'être, l'horreur affable qui sautille sur place : Elle sera jugée en ce décisif jet de dés : pile, elle tombe; face, j'écrirai encore, et je serai mon peuple comblé en une lumière trépidante, ma poésie de carton au bout d'un bâton en grandes lettres de colère pacifiste.

« Je ferai de ma poésie un engagement politique » - Gaston Miron

dimanche 13 septembre 2009

La beauté plus loin que le beau

Ce matin je me lève, rance en gorge et dupe de folie, l'idiome est doux mais Ô combien répétitif. Ce matin je me lève, après un rêve crève-cœur : absence, absinthe, ad-lib; poème d'abus glauques :

Ses seins sont des métaphores de couleurs indéniables, ils me perdent les yeux dans leur satin;
ses hanches sont des oxymores frappantes qui d'une harpe mouvementé happent ma portée linguistique;
ses pieds, en criardes paronymies, me soufflent le vent des tapis doux, des bois agréables;
ses lèvres, qui d'astéismes me guettent, me régurgitent décemment des spasmes de rires de soie;
ses yeux, oh! ses yeux qui me font mitrailler d'épiphrases dans ce poème Beau, ce que je les licherais s'ils existaient.

Mais ce soir, je me couche, rance en gorge et dupe de folie. Ce soir, je me couche bien dru, bien frappé, et je sais les répétitions, je sais les intertextualités, et je ne dirai pas ces deux derniers vers des Sorcières de Jean Leloup : "Insérer les deux vers ici".

mardi 8 septembre 2009

Back in the days - de retour dans les jours

"C'est une idée à la mode que de croire qu'on peut se libérer d'une aliénation en l'assumant, comme si notre langue aliénée allait faire l'émerveillement du monde, comme si un esclave devenait libre en assumant sa condition d'esclave." - Michèle Lalonde

Nos empires s'effondreront d'eux-mêmes si nous ne changeons rien. Oui, Miron, oui, Gauvreau, oui, Locass, oui; mais après eux, plus rien.

Nous en sommes aux jours ternis du couché de soleil et nous regardons béatement le crépuscule, apathiques comme des larves. Mais je ne vous en veut pas, chers amis, chers frères, je ne vous en veut pas.

Je NOUS en veut, de ne plus créer ni mots, ni récitals, ni nuits, ni amour, ni sexe; de nous laisser emporter en platitudes mornes et en français factice; de nous enfoncer un membre bien droit dans la chatte, ou d'être ce membre bien droit, sans innovation, sans désir de plaire : que pour soi; de crier à la révolte, bien assied dans son sofa, écrasé comme un animal battu qui pleure toujours et qui ne fait plus rien pour son propre sort.

Ne sommes-nous que des faux êtres, des maladies de l'anglais, des maux de ventre du français, comme nous devenons de plus en plus, comme ils veulent nous le faire croire, comme nous nous convainquons nous-mêmes que nous sommes, ou sommes-nous comme je le crois, un peuple asservi, aliéné, en manque de sa propre existence; de sa propre fierté.

Relevons nous de leur cendres, faisons-nous phénix d'eux dans les limbes de notre pays en devenir, afin que nos empires naissent pour de bon dans le train de notre destiné qui fonce. Leurs empires s'effondreront d'eux-mêmes; ne tombons pas avec eux.

"Un jour, j'aurai accepté ma naissance." - Gaston Miron

mercredi 2 septembre 2009

Enfin

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

OUI !

Oui, ça me dérange de jouer à l'ange gardien. Oui, ça me purge les intestins de toujours être le berger sur qui on frappe quand les moutons s'en vont.

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

Frank, tu avais raison, je suis un nazi. Qu'on me pende, qu'on m'exécute, je suis un salaud manipulé qui ne comprend rien de ce qu'il fait; DIEU que je suis un mauvais garçon.

Big Bad Motherfucking Sammy Wolf, fuck PV and all the others

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

Il fait peut-être froid, peut-être qu'elle a besoin d'affection, d'amour, peut-être qu'elle veut un peu de sexe, peut-être ma verve verbale au fond de la gorge, peut-être l'exploser à coup d'amitié grandie, peut-être, peut-être...

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

I will be better english than poet. No mo fucking poems, no more tears on a sheet of paper, no more rap in my head, no more, more, more...

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

Fuck me, YEAH, fuck me more, harder, come on! I'm sure you can make me cry! Make me cry! MAKE ME CRY!

“Est-ce que ça te dérange si on se colle?”

mardi 1 septembre 2009

De retour comme ...

Les mots me manquaient. À ne voir que du code et des accolades on devient un peu fou. Ie m'a encore sauvé la vie cet été...

Vous m'avez manqué aussi, petits et amusants lecteurs. Mes mots couleront à flot cet automne juste pour le plaisir de percuter vos yeux.

Je ne m'étendrai pas trop ce matin, je dois laisser couler les idées dans ma tête comme la rivière à son lit. Programmation et poésie, quel merveilleux mélange...

Tiens, ça me donne une idée...