jeudi 15 juillet 2010

Samuel-Prométhée V. - V (partie 1)

Triste constat.

J'ai bu, j'ai pas souper, et j'suis bien.
Ça fait mal de se dire que toute sa famille est plate à en crever, certains bourgeois confortables, d'autres pauvres à se plaindre, et moi au milieu qui, du haut de mes romans que personne n'a lu et de ma musique "de fucké", personne ne comprend.
Et pis je les aime, de cet amour inconditionnel qui parsème doucement les murs des maisons, l'amour familial pauvre mais important.

Parce que je serais comme la jeune fille et la lune depuis des lustres, sans eux. Vraiment. "Profond"ément. Sans ma mère pour m'aimer au lieu des filles sur qui j'écris tous mes mots et mes maux et mes coeurs depuis toute ma vie. Ma mère qui a toujours été, vraiment, la seule à qui j'ai retourné - un peu - l'amour riche qu'elle me portait.

Si ma famille était belle, je l'aimerais de tout coeur.
Mais Y'a des osti de droitistes partout, qui croient que Loco Locass ne savent que dire "Tabarnak" et "Criss". Y'a des plates, y'a des caves, y'a des dépendantes affectives droguées.

Et l'envie irréprochable de leur crier "JE SUIS ALCOOLIQUE, LAISSEZ-MOI BOIRE ET ÉCRIRE DES CRISS DE ROMANS"
Mais non,
"I cannot Run from my family they're hiding inside of me
Corpses on ice
Come in if you like but just don't tell
My family they'd never forgive me, they'd say that I'm crazy but they would say anything if it would
Shut me up"
Pis j'suis jammé comme dans d'la confiture de misère, à vouloir moi aussi mon bon salaire et des enfants qui feront comme moi. "Je suis un cycle."

Les filles, elles ont juste à s'ouvrir les jambes et se laisser remplir pour être importantes. Moi, j'ai décidé de m'ouvrir la bouche, et de me remplir aussi.

La bière.

- PV

1 commentaire:

  1. Profon"dément". La folie.
    C'est toi même qui m'a dit qu'écrire, et que pour te livrer au monde entier, ça ne prenait que de la folie. Sois maître de ta folie comme tu l'es avec tes mots. Tu es parfait comme tu es. Parfait, dans le sens de fou, mais juste de la bonne manière. Allez, tu sais que je t'aime.
    Je ne suis pas sûre que mon message ait un certain sens, mais je sais que tu vas comprendre. Tu es si grand.

    V.

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