jeudi 22 juillet 2010

Encore.

Encore cette urgence (au moins, elle ne me décolle pas les doigts après 2 secondes, celle-là)
Et pis, j'ai plus vraiment besoin de me masturber, mais je le fais pareil, comme on boite toujours un peu, après avoir guéri d'une blessure à une jambe.

C'est froid dans le bureau. Pas physiquement, dans ma tête.
Je voudrais profondément être ailleurs, qu'il soit l'hiver, dans un appartement mal chauffé et mal isolé d'un coin crade de Sa Montréal. Que ce soit la mienne aussi, un peu, enfin. Que ce soit la mienne comme un enfant non désiré ou comme une balle en plein coeur, sur le champs de bataille.

De me perdre juste un peu dans la neige, la fenêtre ouverte (comme s'il faisait pas déjà assez froid), d'avoir mangé des bouteilles de bière pour diner, et pour souper; joyeux noël, MotherHand.

Au faite; MotherHand, c'est pas mon vrai nom. C'est un surnom, parce que j'ai des mains de musicien raté, des mains douces, habiles, mais surtout douces. Qui n'ont pas assez joué, tsé? Des mains faites pour enfanter des romans à la pelle, faites pour bercer mes âmes incongrues et toutes celles qui croiseront ma route et qui voudront bien - l'espace d'un moment - prendre soins de moi (Cégestelle, Libora, et toutes celles à venir), avant que je ne sauve encore par quelque moyen. Des mains parfaites. MotherHand.

Alors je suis là, assied profond, creux, dans cette chaise balançante et presque brisée, portant des vêtement que j'ai juste hâte d'enlever. C'est malsain d'être ainsi condamné, mais c'est la deuxième phase de mon inconfort volontaire. Après ma tignasse, le purgatoire social.

On me parle souvent de Baudelaire, ces temps-ci. C'est tout.

Où es-tu donc partie, douce rivale qui m'empêche d'écrire et d'être.
Où es-tu parce que j'ai un message à te dire.
Merci d'être partie, douce rivale, car maintenant je suis moi.

Samuel-Prométhée V. Dr. MotherHand

- PV

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