jeudi 8 juillet 2010

Le soleil - III (Incarnations)

De l'urgent, il me faut de l'urgent.
J'en ai pas, merde, qu'est-ce que je vais foutre?

Oui, j'en ai, mais vide. Cette folle imminence d'écrire, quoi que ce soit, quand que ce soit, où que ce soit. D'expirer mes envies profondes comme un adolescent en rut qui explose son phallus à deux mains devant la revue d'automne de Sears (section des soutiens-gorge).

Y'a comme deux camps, toujours. Le monde entier est une dychotomie parfaite entre les vouleux et les peureux. Et c'est pas que je me sente permis de commander (contrairement à Chaval) qui devrait - ou pas - se suicider sur-le-champs, mais il sommeil en moi cet être qu'on n'a plus vu depuis trop longtemps et qui appel à une résurection imminente; l'ivresse envoutante des passions pures comme quand, justement, j'avais quatorze ans.

J'ai des trous dans la peaux qui s'a'grandissent depuis longtemps d'où il y coule maintenant des fontaines mondaines remplies de trou-de-culs fendus jusqu'aux oreilles qui me sucent. Et je les voyait pas. Je les gavais comme si le MONDE en dépendait et que j'étais le sauveur incarné, je savais pas la première vérité ultime : "Y'en aura pas, d'bonheur, s'u'a terre, guenille." (ben non, c'est une joke, la vrai vérité ultime c'est : "Pour être aidé il faut d'abord s'aider soi-même.")

Qu'on me cingle, qu'on me singe, me clownise, me ridiculise, me pisse au visage depuis des sciècles comme tous ceux de bonnes volontés, comme un minier, comme un suicidé plongeant vers le sol. Heille ! Réveille !

L'irréversible est à pied et elle marche lentement, laissant victimes innocentes gisantes au fond du charbon, au sud de l'Afrique, au nord de la Chine, au fin fond de montréal dans une ruelle où une pute se fait battre pour un différent de 100$ de coke.
Je sais rien de tout ça, j'esquice, mais j'espère surtout. À citer comme personne ne cite : "Tu m'entends-tu? Ça fait 17-mille ans que j'te parle avec mon sang. Trompe-toi pas sur ma forme; c'est celle du moment. J'reviendrai d'main, d'ain'autre costume de bain, méconaissable à coup sûr, ça c'est certain. Te parler du plus HAUT amour, sur un aut'refrain. Pour la première fois."

Gueule moi, crie moi mon manque de verbe patant ou d'ivresse, moi-même. Fais-moi chier, Sam. C'est ça, moi, un space-cowboy avec sa guitare et sa gueule timide d'honnête Homme. De se rendre amoureux pour un rien et de pleurer, de garocher des paroles qui font peur aux filles - surtout à ma mère qui ne m'a jamais lu et qui ne comprendrait pas de toute façon (ou mon frère, c'est pareil) - de changer le monde à petit feu, de mes désirs et de mes discours flambés comme un oiseau gigantesque-grecque-brûlant : quand on m'écoute un tant soit peu. Sinon, je laisse la place à la plus grande des faiblesses : celle de se fermer aux autres.

Je ne me ferme jamais, que quand j'ai le coeur creux et qu'on me fesse encore, insultant par dessus bord les idoles à coup de souffles de manants rieurs de tout. J'aime pas être détesté, j'aime encore moins détester, alors je me sauve poliment pour ne tracasser personne, pour vous aider-vous-sauver.

Et les mots et moi, ce mariage profond et pur qui dure depuis des sciècles. (oh gosh que c'est kitsch) et cette pont-ctuation célèbre que, souvent; trop souvent que je fais fondre magiquement pour sublimer le surréel et amener ail-heure. Sûre, cette réelle impression de n'avoir rien à dire sous le sperme de vos attaques et de vos ordres. Mais j'ai mon condom d'écriture pour les contrer.

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=====D .. .- . ;;      D
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Et j'ai peur défois de pas me réveiller un jour, tranché de la gorge aux talons par l'immensité des haines, par la vérité virile des mots (parce que j'ai que ça), et je veux que ça m'arrive pour me prouver que j'avais raison. "Plutôt crever que de paraître avoir eu tort, quand on avait raison!"

Alors je conclus cette tirade moi, de me décrire pour la première fois comme je me sens au fond, le plus grand coeur que je connaisse, ingrat par obligation, parfois, et s'élevant en tant qu'entité écrivaine au dessus des absurdes et des inutiles. Sinon, je le ferai un jour. Chose certaine, moi je rasseye, moi, je peure pas.

Et je vous aimes, profondément, de tout coeur, même ceux que ça parrait pas. Et que vous le vouliez ou non.

"Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !

J’attends."

- Dr. MotherHand la Tarlouse. 5B+2

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