vendredi 30 avril 2010

J'hésitais, mais je perds.

Fin du mois d'avril, dernier message, probablement, je vous aime pareil. Trop.

Tout a commencé il y a trop longtemps. J'étais amoureux, puis non.
Comme si tout d'un coup, les larmes étaient devenues froides, elles qui avaient toujours brulé. Mais c'est pas important. C'est pas vraiment ça le début.

J'espérais me libérer, d'une tâche vaste qui s'étend jusqu'à la fin du monde, ma fin du monde.
Ça allait bien, le sourire et tout, mais j'avais besoin de plus, ne plus mentir, ni à moi, ni aux autres, être "franc, noble et plein de liberté".

Là, ça fait 2 jours que j'ai pas mangé, je suis assis dans Sa Montréal, elle est laide, mais le soleil l'embellit un peu. Et les oiseaux, les petits oiseaux. Un robineux, puis on m'offre de la drogue, je refuse. Le vent, mon chapeau, mon noeud pap., la virtuosité patante d'un matin que je déteste et (parce que) je pense à tout ça.

J'ai tout détruit à grands coups de mots turgescents (ça faisait au moins changement du phallus ramolli), mais c'était la chose à faire. Je l'ai détruite la petite Lib, mais c'est pas ça que je voulais faire, il fallait juste changer, que j'arrête de me mentir, de lui mentir. Parce qu'elle est belle, la petite Lib, mais pas pour moi.

Alors je suis parti, la laissant seule avec son SPLING de vaisselle brisée par terre. La pauvre. Elle qui avait tant d'Eau Profonde dans les yeux, de l'Amour pour le Monde. Y'en a pas assez, de monde comme ça, comme moi, comme les Quelques; et pis moi je fesse, je frappe dessus parce que j'ai LA misère à me tenir debout, droit, avec les yeux ouverts.

J'ai toujours pas mangé, j'ai pas faim. Sa Montréal m'a vraiment coupé le souffle, avec son exhaust moins cher et sa puanteur de mi-printemps. Et le soleil qui me fait penser à mon nom, et que j'aurais peut-être du choisir autre chose que ça. Lucifer, Jésus, Prométhée, ça sonne un peu vide, avec l'attitude et la gueule inutile que j'ai presque trop. Icare aussi, quand j'y pense, était trop rêveur.

Et la distance fut de plus en plus grande, je croyais les sauver en me sauvant, loin. Ça ne m'a pas sauvé. Plutôt engendré un espèce d'intellect grave et une envie folle de tout cesser : toute cette violence, toute cette incompréhension, toute cette poésie factice.

Et pis mon roman que j'ai commencé à garrocher pour de vrai.

Même si c'est fini, même si le monde est drabe, même si on se fait mal, c'est un peu pour toi que je l'écris, ce roman-là. Pour toi, moi, Aquin, Gauvreau, pis tous ceux qui vont l'apprécier.

Un roman libellé aux roses, et aux seins beaux pour mon sourire. Ah les seins. Les seins.

- Prométhée V. L'Icare baptiste, Dr. MotherHand la tarlouse, Sammy encore plus

1 commentaire:

  1. j'vais quand même espérer que t'écrives encore.

    thitoss / thaïna / coffee-and-trees

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