vendredi 20 mars 2009

Tout-opinion

"Je pense ce que je veux, c'est mon droit : la liberté d'expression"

et ils s'insurgent
ils s'insurgent pour leurs droits, pour leurs petites idées grégaires et qu'ils croient tellement brillantes.
Je n'ai rien contre la liberté d'expression; au contraire, j'en suis un fervent défenseur.
Cependant, à défaut de croire que tout peut être dit, je crois que pour exprimer une opinion en public, il faut soit être capable de la défendre, ou d'accepter de se faire détruire.

Si on laisse le tout-opinion nous gagner, les gens auront le droit de dire qu'ils sont nazi? qu'ils tueraient tous les noirs? les austi de nègres ? les criss de guay ?
Moi, je suis un homophobe fini alors, et un nazi, et un négrier, et un austi d'américain sale!

Non

Pensez ce que vous voulez, mais si vous venez me dire que vous avez le droit de DIRE n'importe quoi, simplement parce que vous le pensez, et sans pouvoir l'expliquer, alors vous me trouverez sur votre chemin avant d'accéder au grand public.

"Si t'es froissé : tu repasseras, parce que je ne me tasserai pas" - LL

Vaccinons-nous contre tous ces dogmes qui voudraient nous faire nous endormir doucement, en croyant que l'on ne peut rien faire. Il faut se réveiller.

"Même la douleur m'est dispendieuse, il ne me reste que la révolution" - PV

dimanche 15 mars 2009

Comment être polémiste ou comment écrire des choses qui font chier tout en restant intellectuel.

C'est une histoire de petit peuple
c'est un grand malaise que tous partagent
je vous hais comme vous vous haïssez
et c'est donc beau de voir les vomissures blanchâtres sur le tapis quand vous buvez pour oublier

un trou de mémoire du moi transit sous la lune
quelle lune?

je ne sais plus

...

Il faut réfléchir; c'est immanquable ? mais comment ne pas se trahir? Comment arriver à notre fin sans se planter soi-même un couteau dans le ventre? Comment arriver à écrire, écrire pour choquer, mais surtout écrire pour faire réfléchir et avancer? Comment arriver à conclure une histoire qui tourne en rond? Comment prendre son coeur et viser au coeur du bobo infecté depuis trop longtemps? Comment prendre ses amis, une guitare, et faire AVANCER les visions diverses et éparses que sont une société?

Il faut réfléchir; c'est immanquable. Il faut y aller avec le coeur; c'est immanquable. Écrire avec la tête, chanter avec le coeur?

Vos yeules câliss, pis v'nez chanter avec moé!
Silence, je vous pris, et venez éloquer vos malaises en choeur, demain!

Le loup - un VRAI artiste

Tout a débuté en 1990. Ou à peu près en tout cas. Leloup faisait un effet boeuf dans la culture québécoise, et il était l'idole de la jeunesse, l'icône de la révolution. Il a fait de la musique, et pour un temps, ce fut bon.

Sa musique a traversé les âges, et c'est tant mieux. Pourtant, un artiste de sa stature ne fait pas de musique pour faire de la musique ou pour devenir célèbre, il fait de la musique pour LUI et pour critiquer les choses qui vont mal dans le monde. Son message est-il resté vivant avec ses chansons? J'en doute.

Quelques années plus tard, au début des années 2000, il a tué Leloup. Il en avait assez.

Toujours plus tard, il revient en tant que Jean Leclerc avec un album, Mexico, complètement nouveau et génial. Pourquoi? Pourquoi ce retour si brut sur la scène québécoise? Je cite ici les paroles de la chanson Personne II : "Personne ne se souvient où est ma tombe, personne ne se souvient de mon inscription".

Son inscription...

C'est pour ça qu'il est revenu; son message qui avait été oublié. Les gens se rappelaient bien sûr de "I lost my baby" et de "ballade à Toronto", mais pas de "Cowboy", ni de "les remords du commandant", ni de toutes les autres à fort caractère révolutionnaire. Il est revenu en Leclerc pour nous rappeler ce message qu'il avait, et qu'il a toujours.

Ça n'a pas fonctionné.

À la radio, Tangerine jouait haut et fort, pendant que Mexico sombrait dans l'oubli avec la mygale jaune. Grave échec du loup.

Enfin, il revint avec un show-scandale à Québec, en Leloup. Scandale, scandale, scandale. J'ai compris, hier. C'était un scandale provoqué et volontaire. Il voulait faire scandale, et pas pour qu'on parle de lui; non. C'était là le VRAI suicide du grand Leloup. "Vous ne me laissiez pas mourir, voue checkiez pas votre derrière. Mais là laissez moi mourir, mais checkez-vous donc!" - Jean Leloup : Old lady wolf.

...

Tout était calculé, tout était décidé. Adieu Leloup.

samedi 14 mars 2009

Fatigue et réalité sans soupçon

Il est tard, très tard, et je suis fatigué. Pourtant, je suis vrai comme jamais et j'ai envie d'écrire, un peu n'importe quoi. Y'a de l'amour dans l'air un peu partout, les gens s'embrassent, se taquinent, et moi, je suis vivant pour de vrai depuis quelques jours.

C'est pas pour me plaindre, non non, mais il fait plutôt froid l'hiver, et c'est un peu plus dur de fermer les yeux pour s'endormir quand on a que le vide dans la tête. Cependant, je ne veux pas parler de ça, je deviendrais lourd.

Non. Je suis vrai,e t c'est de ça que je vais parler. Mes envies, mes poésies, je ne cache plus rien, à personne, comme je le faisais parfois avant. Sammy est mort en manifestes afin de laisser Prométhée V. vivre plénièrement sa vie et ses amours. Mes amours, oui, parlons en. On me regarde avec des yeux de feu quand je dis ce que je pense. Certains m'admirent; d'autres me haïssent. J'ai l'impression de perdre des amis; peut-être ne l'étaient-ils pas vraiment...

la réalité m'apparait enfin, je crois. J'ai toujours été seul, un peu, dans le fond, et c'est par peur que je me suis caché derrière un personnage, PV, afin de vivre ce que je suis. Mes compagnons, la plupart, sont des compagnons d'un Sammy que je ne suis pas, et il me fait mal ce soir de devoir les abandonner. Pourtant, je le dois, Mescaline, je le dois.

Un petit poème, et je vais me coucher... La nuit porte conseil, dit-on. Peut-être me portera-t-elle une amie sur qui me réchauffer.

Triple

des mois verts et des langues sèches
c'est l'automne tous les jours en cet hiver trop long
yornelle triplak d'humide désinvolture grise
où es mon panache d'autrefois qui brillait de mille feux?

qwertrimla ma ba bouche basse et déesse rénale
une pelle, un fanal, des androgynes accouplés sous les cerceaux saouls
le soir meurt à chaque seconde car les yeux sont partout sur terre
comme si rien n'était d'autre que le soleil absent pour moi

--
PV

mardi 10 mars 2009

De la manière de dire les choses

câliss tabarnak de femmes connes de marde de criss de saint-siboire : C'est une blague!

...

De toutes époques, il y a toujours eu et des dogmes, et des raisons logiques qui empêchent les gens de dire n'importe quoi, mais aussi de parler de choses importantes. Malgré les poussées des artistes dans les années 50 jusqu'à 70, aujourd'hui, le féminisme, le suicide, et la cohérence sont trois de ces dogmes. Mettons les choses au clair tout de suite : je suis 100% pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

L'égalité.

Un homme qui aime les femmes, c'est un sale macho, mais quand dans une pub une femme met un homme dans sa valise de char, alors on ne dit rien. Le féminisme se veut égalitaire entre les deux sexes. Pourquoi n'est-ce que les hommes qui doivent acheter des fleurs et du chocolat aux femmes? Pourquoi la courtoisie dans un seul sens ? (Et je ne sous-entend pas que je vais arrêter d'être courtois pour autant) Afin d'atteindre l'égalité, il ya du balancement à faire dans les deux sens. Pourquoi 80% des cas de suicides au Québec sont des suicides masculins? Pourquoi les femmes ont-elles un salaire moins élevé encore dans plusieurs domaines ? (Domaines très physiques exclus; c'est un fait, les hommes sont plus facilement forts que les femmes)

Les idées n'ont pas de corps et ne peuvent pas être blessées. Pour attaquer une idée, il suffit de la critiquer, aussi violemment que bon vous semble, mais avec des ARGUMENTS. La seule raison logique qu'il ne faut pas franchir afin de critiquer une idée, c'est d'attaquer les GENS qui prônent cette idée, car la on devient méchant au lieu d'être constructif, et nos actions sont vaines.

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Ensuite pour la cohérence. Le néo-cut-up est né samedi dernier. Avant de vous en expliquer l'essence, laissez-moi vous expliquer ce qu'est le cut-up.

"Le cut-up est une technique (ou un genre) littéraire aléatoire expérimentée par l'auteur américain William S. Burroughs, où un texte se trouve découpé au hasard puis réarrangé pour produire un texte nouveau. Des fragments de textes d’autres auteurs sont parfois ajoutés au portions découpées du texte original."

Le néo-cut-up, pour sa part, consiste à prendre divers bouts de DIVERS textes, et d'en faire un seul texte réorganisé de façon instinctive. Tout comme lorsque j'ai chanté ma chanson "Elle se lève encore", qui est en fait un amas de 6 poèmes mélangés grâce au néo-cut-up. C'est ainsi une nouvelle façon de laisser parler l'inconscient et de faire naître des idées nouvelles à l'écoute et à la lecture de textes.

Voir le résultat de mon néo-cut-up ici