jeudi 3 juin 2010

Ée XIV

Encore une dérogation. Désolé. Je suis trop malpoli.

Ée XIV - La fin
ou La femme rétro-Libora

"Que je me meurs que je me meurs"
et l'ivrogne dépressiste fasciste moniste s'écrase
devant son divan devant sa télé
à radotter encore ses tristesses et pauvre elle
pauvre petits seins
pauvre fesses suaves
pauvre levres qui embrassent
pauvre femme.

Ahgblallah! Lirnousmelle qui gigotte dans ses menotes d'or!
Je suis dont triste, dont peiné, dont toute austi dans vos yeux de serpents
Je suis un Kindred, un Nosferatu, un membre vorace du Lancea Sanctum, avec mes crocs verbaux et mes griffes d'accords, et ma laideur de morosité.

Je te suce, je te suce au plus fort de mes volontées, à te boire - chère Ée-moglobine sacrée - jusqu'au creux de ta plotte salie. Jusqu'au fond de tes kitscheries planantes et de tes idées copiées et de ta non-originalité.
La fin, enfin.

Pleure pleure que tes eaux me soient des noyades de beuveries, que je suis le vampire de tes rêves, que tu ne rêves plus.

Je suis si malpoli, si misogyne, si hypo-amoureux et tellement froid, pauvre petite.

Peut-être, si c'est ce que tu vois, peut-être.
Mais moi je n'ai pas de seins pour me cacher les yeux
pas de vulve douce pour camoufler mes désirs secrets et mes aventures libertaires
pas d'accessoires fétish ou de bondage ou de latex noir ou de teinture ou de violence.

Je suis pur, franc.

Je ne cache pas ma tristesse dans des bulles de carton, ni dans d'immenses sacoches en plastic. Je ne suis pas un gamin tordu qui se dit altruiste.

Alors je fume parce qu'on m'expose dans des soirées, qu'on me dit qu'on m'aime, puis PAF, on ne m'aime plus, ou on "m'aime mais on ne veut plus me voir".

Va chier, crève, étouffe, et vous aussi ! Toutes celles que j'aurais pu baptiser Ée, toutes les victorieuses porteuses de poitrine doucereuses et de sourires fondants. Au diable des castagnettes, aux rigodons, aux mutineries contre moi, aux guillotines contre mon corps, aux pendaisons de mon sourire depuis des générations et patati.

L'ivresse est ma meilleure amie et les mots lui sont soeur, et toi, toi, et toi, je te mangerais à l'infini, entre tes cuisses plus polies que moi, pour t'extirper le savoir absolu de mes grimaces é-tonne-nées.

Kamchala, la poésie renait et part, elle n'existera plus
Kamchala, Ée ma maitresse divine, ma sculpture septentrionale
Kamchala, Ma turgescente Ée ma bobine ma trassante
Kamchala Ée, Kamchala

l'hiver s'en va, tu n'es pas la neige.

Mais comme Arthur, sans femme, à la fin de tout, je suis heureux
et tu ne le verras jamais

tu ne mérites rien.

Encore moins ce texte
qui t'es contre-dédié

- Samuel-Prométhée le Phénix.

1 commentaire:

  1. Profond, ton style est intense et sans censure.
    On peu voir ton désespoir.
    Ouep... J'aime.

    Max Bobz

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